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Pour se conformer à une loi d’État, les enseignants de Floride sont obligés d’attendre le passage d’un comité de lecture pour remettre les livres dans la bibliothèque de leur classe.

Comme ses collègues, Isabelle, enseignante franco-américaine, en a pleuré. Tous étaient dans le déni, tant la loi semblait irréelle. Mais il y a deux semaines, cacher tous les livres est devenu une obligation. Elle raconte : “Je les ai couverts, j’ai mis un drap. Il y a beaucoup d’émotions, de la tristesse, de la frustration, de la colère. Beaucoup d’entre nous sont effrayés de ce que ça représente pour notre futur. En attendant, on s’exécute“. Les enseignants qui refuseraient risquent 5.000 euros d’amende, voire de la prison.

Un comité de lecture, souvent des bibliothécaires formés à la va-vite, notamment via une vidéo, devra dire si tel livre est acceptable ou pas. Un impératif : pas de pornographie. Tout le monde est d’accord, mais la définition de la pornographie est large : “Tout ce qui susciterait une certaine excitation n’est pas acceptable. Donc si un mouton bouge un peu trop son corps à côté de la vache, ça pourrait potentiellement être censuré“, explique Isabelle.

Par ailleurs, les livres ne doivent pas être discriminatoires. Là encore, ça paraît du bon sens. Mais la discrimination ne concerne pas forcément des minorités, mais des Américains  agacés par le rappel de certains faits historiques. Ainsi, des livres insistant sur le passé esclavagiste du pays ont été retirés.

RTL

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