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11/11/2022

09/11/2022

Le poids lourd du parti Républicain a été facilement réélu gouverneur de Floride. Ce fervent conservateur s’affirme comme un potentiel rival à Donald Trump pour l’investiture républicaine à la présidentielle.

Étoile montante de la droite dure, ce quadragénaire s’est imposé sans surprise ni difficulté face à l’ex-gouverneur Charlie Crist, un ancien républicain qui avait changé de parti. «Nous n’avons pas seulement gagné la réélection, nous avons redéfini la carte politique», s’est réjoui Ron DeSantis mardi soir, après l’annonce des résultats. «Pour moi, le combat ne fait que commencer», a ajouté celui à qui l’on prête des ambitions présidentielles, qu’il n’a pour l’heure pas confirmées.

Les républicains ont remporté mardi une autre victoire dans cet État clé, le sénateur Marco Rubio conservant son siège. La Floride semble ainsi confirmer son ancrage républicain, une mauvaise nouvelle pour les démocrates à l’approche de l’élection de 2024. Ron DeSantis, encore peu connu du grand public il y a quelques années, est devenu l’un des poids lourds du parti républicain.

Il a récemment fait polémique en revendiquant l’envoi d’avions de migrants vers Martha’s Vineyard, île huppée du nord-est des États-Unis. Il avait ainsi rejoint un mouvement lancé par les gouverneurs républicains du Texas et de l’Arizona visant à envoyer des migrants vers les villes démocrates du nord et de l’est du pays, geste très politique destiné à séduire leurs électeurs.

DeSantis : “Nous avons embrassé la liberté. Nous avons maintenu la loi et l’ordre. Nous avons protégé les droits des parents. Nous avons respecté nos contribuables et nous rejetons l’idéologie woke… Nous ne nous rendrons jamais à la foule des wokistes. La Floride est l’endroit où le wokisme meurt !”

(…) Ancien militaire à l’image lisse de père de famille, il offre un contraste marqué avec le style tempétueux de l’ancien président Donald Trump, qui l’a récemment surnommé «Ron-la-Morale». Le magnat de l’immobilier lui avait pourtant donné un important coup de pouce dans la course au siège de gouverneur en 2018, en lui apportant son soutien.

La rivalité entre les deux républicains est récemment montée d’un cran. Le week-end dernier, tous deux ont fait campagne en Floride, mais ont pris soin de s’éviter en participant à des événements distincts. Si Ron DeSantis choisissait de se lancer dans la course à l’investiture, «je pense qu’il ferait une erreur», a d’ailleurs déclaré lundi Donald Trump. «Je pense que la base ne l’apprécierait pas. Je ne pense pas que ce serait bon pour le parti», a-t-il jugé.

Le Figaro

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