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Etait-ce vraiment le meilleur casting ? Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance , le parti présidentiel, à l’Assemblée Nationale a été nommée le 28 septembre au conseil d’administration de France Télévisions. Sans surprise, les syndicats du groupe audiovisuel public y ont vu « une volonté de reprise en main politique est claire et nette », dénoncée par neuf d’entre eux dans un communiqué daté du 4 octobre où ils ajoutent : « Message reçu, le loup est dans la bergerie ».

Cette situation est inédite. La coutume veut en effet que le siège dévolu à l’Assemblée nationale au conseil d’administration de la télévision publique aille au président de la commission des affaires culturelles. Il aurait donc dû revenir, cette année, à Isabelle Rauch, députée Horizons de Moselle.

« Œil de Moscou ». Au board de France Télévisions Aurore Bergé, succède à Bruno Studer, président LREM de la commission culture de 2017 à 2022 et à Patrick Bloche (PS), qui la dirigeait de 2012 à 2017. « Là où on a une présence très politique, ça fait toujours un peu œil de Moscou », résume l’ancien député.

Certes Aurore Bergé n’est pas illégitime à la table de l’audiovisuel public. Membre de la commission culture, elle a été co-rapporteure de la mission d’information « sur une nouvelle régulation de l’audiovisuel » en 2018. Mais sa nomination gêne même son propre camp. « Je ne comprends pas qu’on fasse ce choix-là », avoue Céline Calvez, députée Renaissance et quatre fois rapporteure du budget pour les industries culturelles. Surtout l’année de la suppression de la redevance, où la question de l’indépendance du service public est soulevée avec insistance .

L’Opinion

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