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Ce devait être la locomotive de la reconversion du territoire de Fessenheim (Haut-Rhin), c’est devenu un fiasco : la société Novarhena, créée à l’initiative des pouvoirs publics, s’est autodissoute vendredi, sans avoir mené un seul projet mais en ayant gaspillé un demi-million d’euros.

Février 2019: deux ans après la décision présidentielle de fermer la plus ancienne centrale nucléaire du pays, “un projet de territoire” est signé en grande pompe en présence du ministre de la Transition écologique, François de Rugy, des collectivités locales et même de certaines autorités allemandes.

Tous affirment une ambition commune: développer l’activité pour faire du territoire de Fessenheim la “référence à l’échelle européenne en matière d’économie bas carbone“, et compenser la perte des 2.000 emplois, directs et indirects, qu’engendre l’arrêt des deux réacteurs nucléaires.

Pour y parvenir, et conformément à la décision de Sébastien Lecornu, l’ex-secrétaire d’Etat à l’Ecologie, une société d’économie mixte (SEM) sera créée : une société privée dont le capital est majoritairement détenu par des organismes publics.

Un an et demi plus tard, Novarhena ne compte aucune réalisation à son actif. “Rien de concret”, concède Lara Million, conseillère départementale et régionale, propulsée malgré elle présidente de cette société fin 2021.

Le Point

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