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Ce n’est pas tout. Depuis début septembre, six autres réacteurs d’EDF ont vu leur date de démarrage repoussée de quelques jours, voire parfois davantage. Le réacteur 2 de la centrale du Bugey, les réacteurs 3 et 4 de la centrale de Cruas, ou encore les réacteurs numéro 2 de la centrale de Dampierre et de Paluel et le numéro 3 de la centrale de Gravelines.

Au total, on parle d’une puissance de 6 GW qui ne sera pas au rendez-vous de la date de redémarrage annoncée à la fin de l’été. Chez EDF, on explique ces retards par l’impact des grèves, nombreuses au cours du mois de septembre, sur fond de fortes tensions sur les augmentations salariales. Empêchés dans leurs opérations de baisse de production dans les centrales nucléaires compte tenu des messages d’alerte du gestionnaire de réseau RTE sur le niveau très limité de production d’électricité, les ​grévistes se rabattent sur d’autres actions. « Les équipes ne délivrent pas les autorisations pour réaliser les opérations de maintenance. C’est une autre manière de mettre la pression sur l’employeur », explique Virginie Neumayer, responsable CGT chez EDF.

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Ces multiples retards permettront-ils de passer l’hiver sans coupure de courant ? Beaucoup d’incertitudes demeurent et en particulier celle de la météo, mais à ce stade, EDF affiche une disponibilité de ses réacteurs légèrement en deçà de la ligne rouge fixée par le gestionnaire de réseau RTE. Ce dernier mise, dans son scénario central, sur une disponibilité des réacteurs d’EDF de 40 GW mi-décembre et de 45 GW fin janvier. Chez EDF, on annonçait début septembre des prévisions plus optimistes, avec une capacité de production nucléaire estimée de 50 GW au coeur de l’hiver (sur un parc d’une capacité totale de 61,4 GW).

Les Echos

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