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Didier Leschi, préfet et directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, dénonce, dans une tribune au « Monde », l’hypocrisie de certains élus et plaide pour une meilleure répartition territoriale de l’effort. « Chacun devrait faire un effort dans le débat pour être un peu plus républicain » affirme-t-il. L’enveloppe budgétaire consacrée dépasse les 3 milliards d’euros, contre 500 millions au début des années 2000.

Un certain nombre d’élus franciliens se sont émus, et on peut le comprendre, de l’existence persistante de campements composés de migrants en errance et aux statuts divers dans leur région. La situation n’est pas nouvelle, même si le parc d’hébergement de demandeurs d’asile a doublé en cinq ans. Plus de 107 000 places financées en 2020, de nouvelles ouvriront en 2021. A cet effort pour l’asile s’ajoutent surtout les près de 200 000 places d’hébergement d’urgence occupées en grand nombre par des personnes sans titre de séjour sans que cela n’y fasse obstacle.  […]

Mais cet appel ne saurait exonérer les collectivités locales de leurs responsabilités en particulier en ce qui concerne la prise en charge de ceux à qui l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) accorde une protection. […]

J’entends déjà des protestations contre cet « autoritarisme » qui va à l’encontre de l’idée qu’elles se font que chaque individu a le droit de s’installer où il veut. Charge à l’Etat de lui pourvoir le meilleur accueil là où il le désire. Passons. Cela fait partie d’une certaine hypocrisie, dérangeante à plus d’un titre, qui malheureusement entoure les débats concernant l’asile et l’accès vers l’autonomie des personnes protégées. […]

Le Monde

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