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Elle s’exprime dans la rue ou contre les lieux dédiés aux minorités. Elle s’étale aussi dans les médias par la voix de ses représentants politiques ou des personnalités qui la soutiennent. Elle hante enfin la police ou la justice de nombre de pays européens. La violence de l’extrême-droite est désormais omniprésente en Europe, au point qu’en Allemagne par exemple, on n’hésite plus à parler de terrorisme. Retour sur les racines de cette réémergence de l’extrême droite en Europe.

Vers la fin des années 1970, après la chute de la dictature au Portugal  et en Grèce (1974), ou en Espagne (1977), après un coup d’État manqué en Italie (1970)[1], l’extrême droite semble, en Europe tout au moins, relever désormais de l’Histoire. Elle demeure qui plus est politiquement infréquentable pour les partis démocratiques du fait de son passé nazi en Allemagne, fasciste en Italie, pétainiste en France. […]

Années 1980 : l’extrême droite revient au pouvoir en Autriche […]

Années 1990 : le « post-fascisme » se normalise en Italie […]

Et c’est de France encore, où beaucoup d’entre eux ont encore table ouverte dans de nombreux médias, que viennent des éditorialistes ou le théoricien du « grand remplacement » Renaud Camus, développant un discours antimusulman et/ou antisémite. Leur influence a pu encourager des passages à l’acte jusqu’à l’autre bout du monde. On rappellera que le concept d’« ensauvagement » de l’ essayiste identitaire Laurent Obertone, d’usage courant dans l’extrême-droite, a été repris par une partie de la classe politique, notamment le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. […]

85 ans après la chute du nazisme, le risque est encore grand de voir la violence de rue de l’extrême droite se transformer en violence institutionnelle. La récente levée de l’immunité parlementaire de Matteo Salvini par la chambre des députés et le Sénat italien en juillet 2020, alors qu’il est accusé d’avoir laissé mourir des migrants en mer, suffit à le rappeler. […]

RFI

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