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Contrairement au pacte mondial sur la migration (Pacte de Marrakech) qui a provoqué une levée de boucliers d’Etats membres soucieux de leur droit souverain et l’hostilité des formations populistes européennes, les négociations sur le pacte mondial pour les réfugiés sont passées relativement inaperçues.

Pendant dix-huit mois, ce texte non contraignant a été négocié sous la houlette du Haut-Commissariat aux réfugiés à Genève. Il a été formellement adopté, lundi 17 décembre, par l’Assemblée générale de l’ONU à une très vaste majorité, puisque 181 Etats membres ont voté pour. Seuls les Etats-Unis et la Hongrie ont voté contre. La République dominicaine, l’Erythrée et la Libye se sont abstenues.

Au nom des Etats européens, l’Allemagne a évoqué « une nécessité historique (…) et l’occasion unique pour [notre] génération d’écrire un nouveau chapitre pour les réfugiés ». L’idée d’engager une concertation multilatérale pour une meilleure prise en charge des réfugiés et des migrants était d’ailleurs venue dès 2015 de l’Europe, alors en proie à une vaste crise liée à l’afflux de déplacés sur le continent du fait des conflits en Libye et en Syrie.

Estimés à 25 millions dans le monde, les réfugiés – contrairement aux migrants – font l’objet d’une définition claire : il s’agit des personnes qui fuient un pays en guerre ou qui sont victimes de violences et de persécutions. En 1951, la convention de Genève puis le protocole de 1967 avaient reconnu l’obligation légale des Etats membres d’accueillir les ­réfugiés. « Mais le sujet de la coopération internationale et du partage des charges faisaient défaut dès le départ », reconnaît Volker Türk, haut-commissaire assistant en charge de la protection.

(…) Le Monde

(Merci à Macte)

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