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La PME béarnaise Laulhère a remporté un appel d’offre et va continuer à produire les bérets destinés à tous les corps de l’armée française.
Leur histoire ne date pas d’hier. Cela fait plus de cinq décennies que le béret Laulhère, l’un des derniers fabriqués en France, chapeaute les militaires de l’armée française. Ils ont re-signé pour trois ans. La PME béarnaise a remporté, via une filiale dédiée (Laulhère Army Beret), un appel d’offres de l’armée. La plus vieille marque de bérets tricolores tricotera, feutrera, teindra et formera jusqu’à 150.000 bérets destinés à tous les corps de l’armée, dans son atelier d’Oloron-Sainte-Marie. Quarante-cinq salariés y travaillent, et un tel contrat permet à cette société aux 3 millions d’euros de chiffre d’affaires de pérenniser ces emplois dans le Béarn. Elle fournit aussi les armées de divers pays d’Afrique et de Norvège, toutes sensibles à la qualité constante de ses produits.

«Cette activité pour les armées représente 35% de notre chiffre d’affaires», souligne Rosabelle Forzy, PDG de Laulhère. Elle mise aussi beaucoup sur le reste des collections, qu’elle a remises au goût du jour. Revampés, montés en gamme, ses bérets sont réapparus dans les magazines et défilés (tels Gucci ou Saint Laurent) et s’arrachent à l’étranger, jusqu’en Chine.
Avant cela, malgré des décennies à fournir l’armée, Laulhère a failli disparaître. Concurrencée par des bérets asiatiques à prix cassés, elle avait tellement baissé les siens qu’elle n’était plus rentable. En dépôt de bilan, elle a été reprise, en 2012, à la barre, par Cargo, et renouera sous peu avec les bénéfices. Ce groupe toulousain compte une douzaine de sociétés, notamment dans la décoration, et en a sauvé plusieurs de la faillite, comme Geneviève Lethu.
Le Figaro

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