Les partis flamands ont réagi mercredi à l’idée du Secrétariat flamand de l’enseignement catholique (Katholiek Onderwijs Vlaanderen) de donner une place à part entière aux autres religions à l’école – et notamment à l’islam.
Le président de la N-VA, Bart De Wever, a lui été le premier à rejeter l’idée, la qualifiant d'”invraisemblable”. “Si l’on crée un espace, à côté de la foi catholique, à l’islam, il faut être conséquent et ouvrir la porte à d’autres confession“, a-t-il réagi. “Pourquoi pas la morale? Ou le monstre en spaghetti volant? Quel est encore le projet distinctif de l’enseignement catholique?”
De Wever estime cependant qu’une réforme est nécessaire pour apprendre aux jeunes à vivre dans une Flandre changeante et diversifiée. “Nous devons familiariser nos jeunes avec les valeurs de notre citoyenneté, et les libertés et droits – mais aussi les devoirs et les responsabilités – qui y sont attachés.”
“Cette ouverture est une bonne chose“, a pour sa part commenté Caroline Gennez, députée sp.a. [Socialistische Partij Anders] “ Elle correspond à la prise de conscience collective que la diversité de notre société doit aussi se refléter dans notre enseignement . L’enseignement catholique mérite nos éloges pour ce pas courageux dans la bonne direction.”
«C’est un projet ambitieux. L’objectif est d’utiliser le modèle des écoles de dialogue pour attirer davantage d’élèves de confession musulmane, mais aussi de renforcer l’identité catholique. Nous voulons que les écoles réfléchissent activement à la manière dont elles travaillent l’aspect de la pluralité On peut beaucoup apprendre de l’autre afin d’en apprendre plus sur soi-même », détaille Lieven Boeve, du Katholiek Onderwijs Vlaanderen sur les ondes de la radio VRT.
L’approche sera forcément différente pour convaincre des parents musulmans à inscrire leurs enfants dans des écoles catholiques. « Il n’est plus question de chercher à convertir les musulmans ou les personnes ayant une autre confession. Nous n’allons pas mélanger les religions, mais dans une école de dialogue, il y a par exemple de la place à côté d’une chapelle pour une salle de prière pour les musulmans ou le voile. Les musulmans doivent jouir de leur droit, même si la tradition chrétienne ne sera pas perdue de vue », ajoute Didier Pollefeyt, de la KU Leuven.
yabiladi
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