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En Suède, le business juteux des centres d’accueil.

Peu de Suédois ignorent qui est Bert Karlsson. Producteur de musique légendaire et roi de la pop suédoise pendant trente ans d’un côté, fondateur au début des années 1990 d’un parti populiste et antiréfugiés de l’autre. Mais très peu sont sans doute capables de cerner qui est finalement cet homme de 70 ans à la démarche chaloupée et au franc-parler dévastateur devenu en trois ans le patron de l’entreprise numéro un du logement pour les demandeurs d’asile en Suède.

Depuis toujours, le cœur de son territoire se situe à Skara, une petite ville de 10 000 habitants située à 350 kilomètres au sud-ouest de Stockholm, où il a accumulé les aventures professionnelles : d’abord patron d’une épicerie, puis créateur d’un parc de jeux aquatiques, ancien gérant de boîte de nuit, propriétaire d’un camping immense, fondateur d’une école de musique…

Un peu à l’écart de la ville, il a transformé un ancien sanatorium en centre d’accueil pour demandeurs d’asile, son business le plus récent. Ils sont environ 200 actuellement. « On en aura 500 sous peu, il en arrive tout le temps, le gouvernement est débordé. » L’ancien dirigeant populiste présente ses collaborateurs, un Congolais, un Irakien au statut encore indéfini, et d’autres. « Je n’ai quasiment que des employés immigrés, les Suédois sont trop paresseux. »

« Si Karlsson s’en tire si bien aujourd’hui, c’est qu’il passe pour une personne du peuple, simple et directe », explique Daniel Poohl, le directeur du magazine « Expo », spécialisé dans l’extrême droite. […]

Le Monde

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