Des liens se sont créés, Biseva lui a ouvert sa porte et donné sa confiance. Aujourd’hui, Djamila est presque considérée comme une membre de la famille. Régulièrement, elle leur « apporte de la nourriture », qu’elle collecte auprès d’amis, et des vêtements. « Ce midi, ils sont venus manger chez moi. C’est interdit ? Je n’en ai rien à faire. Regardez dans quelles conditions ils vivent…sans chauffage, ni sanitaires. » « Pas de chauffage, pas de gaz, pas à manger… »[…]
Révoltée, « écoeurée » par cette situation « invivable », Djamila Vanbastelaere agit en dehors de toute association, même si elle est en lien avec un militant de la Ligue des droits de l’homme de Roubaix. « C’est une honte pour le gouvernement français, j’ai honte d’être française, tonne-t-elle, en s’éloignant du bidonville. Je suis fille d’immigré et j’ai l’impression d’être revenue 50 ans en arrière. Hier, les Arabes ; aujourd’hui, les Roms… Personne ne bouge, mais qu’est-ce qu’on attend ? » Pourtant, le 9 février, 35 caravanes neuves devraient être livrées aux Roms du canal de Roubaix[…]. Il y a urgence. La nuit dernière, les températures ont à nouveau été négatives.