Fdesouche

(13.11.2009)

Le début de la séance [de mercredi] à Wall Street a été salué par une nouvelle ovation tant la certitude de gagner de l’argent à tous les coups semble faire l’unanimité sur le “floor” : le Dow Jones (+0,9%) pulvérise un nouveau record annuel à 10.340Pts (50% de la baisse d’octobre 2007 à mars 2009 est effacée en 8 mois, c’est un record absolu de rapidité, sans aucun équivalent historique). Le “S&P-500” s’envole également de +1,1% pour inscrire un nouveau “plus haut” depuis fin septembre 2008 à 1.105 points et les places européennes, littéralement euphorisées, explosent de +1,5% après avoir ouvert d’entré de jeu un gros “gap” de +1% (sans aucune information économique européenne justifiant de se ruer à l’achat de façon aussi exubérante).

Le mécanisme du “carry trade” tourne à plein régime car Richard Fisher (FED de Dallas) vient de faire savoir qu’aucune mesure de soutien au Dollar n’est envisagé tant que son repli reste “ordonné”… et il ajoute que les taux peuvent demeurer très bas très longtemps puisque les pressions inflationnistes ne représentent aucune menace dans l’immédiat. C’est comme si la FED annonçait à Wall Street qu’elle lui signe un chèque en blanc pour spéculer sans limite contre le Dollar et acheter – avec les sommes dégagées par ce biais – n’importe quelle classe d’actif en employant l’effet de levier maximum (puisque le risque de rebond du dollar apparaît quasi nul).

Le seul souci, c’est que tout le monde a si bien compris de quoi il retourne que pratiquement tous les investisseurs sont haussiers au même moment et sur la totalité des actifs cotés. L’or bat un nouveau record absolu à 1.119$ (alors qu’il n’y a pas d’inflation), le baril de pétrole repasse au-dessus des 80$ (alors que la demande stagne) et Wall Street ne connait plus aucune limite physique à la hausse… sauf si le dollar se mettait à rebondir brutalement au-dessus des 1,50 puis des 1,49 €. Gagner autant d’argent aussi facilement, cela dure rarement très longtemps, sauf si les marchés considèrent que la Chine a la volonté de servir de locomotive aux économies des pays développés en espérant ainsi soutenir cette catégorie de clientèle qui semble avoir baissé les bras depuis 18 mois. Boursorama

  • USA : Adobe, Sprint Nextel et Electronic Arts réduisent leurs effectifs

La société informatique américaine Adobe Systems, qui produit les logiciels Photoshop, Flash et Acrobat, va supprimer 680 emplois, soit environ 9% de ses effectifs. En octobre, elle avait acheté Omniture, supprimant alors une centaine de postes soit déjà 9% des postes de cette société. La high tech américaine est en pleine restructuration. Sprint Nextel vient d’annoncer entre 2.000 à 2.500 suppressions d’emplois et le champion des jeux vidéo Electronic Arts 1.500. La Tribune

  • USA : “effets durables du chômage sur les mécanismes d’ajustement” économiques

D’après une étude de Natixis Asset Management, le taux de chômage américain ne va pas avoir un comportement similaire à celui habituellement constaté lors des sorties de récession, mais aura cette fois des effets durables sur les mécanismes d’ajustement. Premier constat, “la durée du chômage a augmenté plus fortement que durant toutes les récessions précédentes. La durée de chômage la plus longue (+ de 27 semaines) est désormais la plus importante, alors que jusqu’à présent et depuis 1950, c’est la durée de moins de 5 semaines qui était systématiquement et toujours dominante. Deuxième constat : ce ne sont plus les jeunes et les plus de 55 ans qui se sont ajustés sur le marché du travail durant cette récession, mais les 35-54 ans. Il y a derrière cela une baisse du taux d’activité des jeunes mais aussi et surtout des fermetures d’entreprise qui ont directement affecté l’emploi de cette tranche d’âge, selon la banque.

Pour Natixis, le retour à la tendance qui précédait la récession “sera long à se dessiner en raison de l’ampleur de cette récession” : revenir sur cette tendance à l’horizon 2014 suppose pour le PIB une croissance chaque année de 4 % et sur l’emploi d’une hausse mensuelle de plus de 360 000. “C’est considérable et oblige à s’interroger sur les origines de cette croissance. Ce serait simpliste de croire le contraire et de penser que quelques chiffres positifs gommeront les conséquences de cette crise de grande ampleur”. Boursorama

  • Grande-Bretagne : la livre repart en nette baisse après le rapport de la Banque d’Angleterre

La livre sterling repartait mercredi en nette baisse face à l’euro, après avoir brièvement rebondi au moment de la publication du rapport trimestriel de la Banque d’Angleterre sur l’inflation, dans lequel elle prévient que la vigueur de la reprise reste “hautement incertaine”. La livre sterling est descendue jusqu’à 1,1050 euro dans la foulée du rapport, contre 1,1180 euro au moment de sa publication. Dans son rapport, la Banque d’Angleterre a également indiqué que “la dépréciation considérable de la livre sterling devrait soutenir une amélioration continue” des exportations du Royaume-Uni. Lors de la conférence de presse suivant la publication du rapport, Mervyn King, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, a par ailleurs indiqué que les investisseurs avaient tort de tabler sur la fin des mesures de soutien à l’économie dont la politique de rachats d’actifs (ou “assouplissement quantitatif”) menée par son institution. Trader Forex

Fdesouche sur les réseaux sociaux