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Le phénomène de «bandes de jeunes» se généralise y compris dans des communes plutôt favorisées. Patrick Beaudouin (UMP), le maire de Saint-Mandé (Val-de-Marne), a envoyé une lettre ouverte à ses administrés dans laquelle il leur demande de collaborer avec la police afin de faire échec aux «jeunes qui sèment le trouble» et dénonce leur «incivilité permanente».

«Je demande aux parents, associations et enseignants d’expliquer aux mineurs que leur comportement va rapidement se retourner contre eux et leur propre image… L’autoprotection doit cesser. Les Saint-Mandéens témoins d’infractions doivent appeler la police nationale ou la police municipale… Ce n’est pas une délation : c’est la seule façon de se protéger, d’arrêter l’expansion de ces nuisances et de faire prendre conscience à ces jeunes et à leurs parents de la gravité des faits…
La soirée du 25 juin a fait perdre patience à Patrick Beaudouin. Ce jour-là, le maire de Saint-Mandé a été alerté d’une bagarre en cours dans sa commune : une bande de jeunes grimpés sur des scooters ont importun une personne âgée, puis ont molesté les adultes venus s’interposer. Un peu plus tard, le premier magistrat de la ville a lui-même fait les frais de l’état d’excitation de ces jeunes qui, l’ayant vu passer en voiture, lui adressent des gestes déplacés. (…)
« La population de la ville change ou tout du moins les mentalités », constate une habitante souhaitant conserver l’anonymat. «Saint-Mandé était une ville très paisible. Ces jeunes-là, on les connaît. On ne peut pas dire qu’ils manquent de quelque chose, mais ils ont l’air blasé. » De son côté, le maire se montre rassurant : «Je m’engage, avec le soutien de la population et de mon équipe municipale, à maintenir la qualité de vie de notre belle ville de Saint-Mandé. »
(Le Parisien)

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