Le 15 octobre, au foyer ADOMA de Perpignan, la police est intervenue en urgence après qu’un résident, Khalid, a menacé le personnel et volé du matériel électroménager. Le quadragénaire, déjà connu de la justice, a été filmé par la vidéosurveillance alors qu’il fracturait la porte d’un local avant d’emporter pour 1 200 € de matériel. Quelques heures plus tôt, il avait menacé une secrétaire et un agent technique, la lame d’un couteau plantée dans le sol, lançant : « Je vais vous planter ».
Devant le tribunal, Khalid nie toute menace : « Quand je suis alcoolisé, je m’insulte moi-même. Et je n’avais pas de couteau ». La présidente lui rétorque : « Quatre témoins le disent pourtant, et on vous a entendu prononcer ces mots très agréables à la secrétaire : “Sale travailleuse française de m…” ». L’homme se défend en accusant « les Iraniens [qui] accusent les autres pour rester en France et avoir des papiers ».
Face à ses dettes et son alcoolisme, il explique avoir revendu le butin « pour 70 € », aussitôt dépensés « en bières, coke et cigarettes ». Le parquet requiert huit mois ferme. Son avocat plaide le sursis. Le tribunal le relaxe pour les menaces mais le condamne à six mois de sursis probatoire, avec interdiction d’approcher le foyer ou ses victimes.
Un nouvel épisode d’insécurité dans un établissement d’accueil déjà sous tension, où certains employés disent désormais “ne plus se sentir protégés” face à des résidents qu’ils doivent pourtant aider.









