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Cela fait maintenant trois ans et demi que Benoît Payan a pris place dans le vaste bureau du maire de Marseille, qui offre une vue grandiose sur le Vieux-Port. Son arrivée s’était faite dans des conditions un peu particulières. L’ancien socialiste avait remplacé Michèle Rubirola, l’écologiste élue en juillet 2020 grâce à une coalition de gauche qui avait pris le nom de Printemps marseillais, mettant fin aux vingt-cinq ans de l’ère Gaudin. Mais, cinq mois après son élection, elle avait démissionné et Benoît Payan, son premier adjoint, s’était alors fait élire maire par le conseil municipal. Une drôle d’histoire qui lui a valu à ses débuts un procès en légitimité. (…)

LA TRIBUNE DIMANCHE – La flamme olympique arrive mercredi à Marseille. À quoi ressemblera la cérémonie?

BENOÎT PAYAN – Ça va être incroyable! Le Belem va arriver en rade nord, suivi par des centaines d’embarcations, des drapeaux, des pavillons, qui donneront à observer un spectacle maritime fou. (…)

L’idée est-elle d’exposer Marseille aux yeux du monde entier ?

D’abord, nous avons montré que c’était une ville qui savait accueillir des événements mondiaux, avec la Coupe du monde de rugby ou encore la venue du pape en septembre dernier. Marseille, ce n’est pas simplement ce qu’en disent les médias à Paris, qui ne parlent que des règlements de comptes, qui font des raccourcis, qui nous resservent les images d’Épinal. C’est une ville beaucoup plus complexe que cela, c’est une âme particulière. Cette ville est une cité-État, dont la France a besoin et qui a besoin de la France. Elle est l’avenir du pays et il faut être capable de le montrer. (…)

Le plan Marseille en grand a été lancé en septembre 2021 par Emmanuel Macron. Quel bilan en faites-vous ?

Ça a été une aventure formidable. Quand le président m’a dit après mon élection « Il faut qu’on se voie », j’ai tout de suite dit oui. Nous avons parlé librement de Marseille. C’était la première fois que je rencontrais un homme politique non marseillais qui comprenait la ville. (…)

Emmanuel Macron est pourtant battu à toutes les élections, ici. Comment expliquez-vous ce paradoxe ?

L’amour, c’est quelque chose de très complexe. (…)

La Tribune


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