Fdesouche

09/03/24

Cet élu conservateur de 63 ans, ancien secrétaire d’État, a failli être assassiné en 2021 par un islamiste. À Noël, sa permanence a été incendiée. Sa faute ? Soutenir Israël. Comme il l’explique au Parisien, il a décidé de renoncer à briguer à nouveau mandat.

Après l’incendie criminel qui a ravagé sa permanence le soir du réveillon de Noël, le député Mike Freer a reçu de nombreux emails d’encouragement qui lui ont réchauffé le cœur. Dans le lot, celui d’un anonyme qui écrivait : « Vous méritez d’être brûlé vivant. » Le mois suivant, le député conservateur de 63 ans annonçait qu’il ne se représenterait pas lors de la prochaine élection, à la fin de l’année. La peur l’a emporté.

Il en aura fallu beaucoup pour faire craquer le député de Finchley et Golders Green (une commune qui abrite 40 synagogues !), grand amoureux de cette circonscription du nord de Londres où réside la communauté juive la plus importante du Royaume-Uni. Freer n’est pas juif mais depuis son entrée au Parlement en 2010, cet ardent supporter d’Israël n’a cessé d’être pris pour cible.

Le Parisien

02/02/24

(…)

Dans la lettre envoyée à ses électeurs et rendue publique par le parti conservateur, Mike Freer dit avoir reçu des menaces du groupe Muslims Against Crusades (Musulmans contre les croisades), interdit par le gouvernement britannique qui l’a classé comme organisation terroriste. L’incendie criminel de son bureau fin décembre a été «la goutte d’eau qui a fait déborder le vase». L’élu a ensuite reçu un email disant qu’il était «le genre de personne méritant d’être brûlée». Ces menaces et cet acte criminel ont provoqué «un stress insupportable» pour ses proches, a écrit cet élu ouvertement homosexuel. «Quand votre mari ou votre famille s’inquiètent de savoir si vous allez rentrer à la maison le soir, vous devez le prendre au sérieux», a-t-il dit.

Les craintes de Mike Freer sont nourries par le meurtre en 2021 du député conservateur David Amess, assassiné par un membre du groupe djihadiste État islamique. Avant de tuer Amess, le terroriste Ali Harbi Ali s’était rendu à la permanence de Mike Freer, qui ne s’y trouvait pas. Alors qu’il était la première cible, ce dernier se dit aujourd’hui «chanceux d’être encore en vie». En 2010, un autre député travailliste, Stephen Timms, avait été sérieusement blessé, poignardé par un extrémiste islamiste, sympathisant d’al-Qaïda, alors qu’il rencontrait des électeurs dans l’est de Londres. L’année suivante, le groupe Muslims Against Crusades avait signifié à Freer que le cas de Stephen Timms devait lui «servir d’avertissement» et avait exhorté ses partisans à le prendre pour cible. Freer a confié qu’il porte depuis un certain temps un gilet de protection quand il va à la rencontre du public.

(…)

Le Figaro

Fdesouche sur les réseaux sociaux