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Depuis deux semaines, les violences urbaines ont repris de la vigueur avec des guets-apens dressés pour attirer les forces de l’ordre. L’épisode de vendredi soir a été particulièrement violent. Entre tir de mortiers et jets de pierre, une balle de flash-ball a fini sa course dans un appartement.

« Pour dormir, je mets de boules Quies. Vous comprenez, je travaille en 3-8 », explique cet habitant de la rue Debussy. Seulement voilà, vendredi peu après 23 h 30, son jeune fils déboule dans sa chambre et vient le secouer. Il a entendu un bruit terrible. Le père pense qu’il s’agit d’un nouvel épisode d’émeutes, comme le quartier de la Petite Hollande en vit beaucoup ces derniers jours. Ce n’est que samedi qu’il découvre la cause de ce fameux bruit. « Regardez », indique-t-il. Le volet d’une pièce, au premier étage, a été transpercé. La première vitre du double vitrage a explosé. Et puis il y a ce projectile. Une balle en caoutchouc de 7 centimètres sur quatre de diamètre.

Pour comprendre, il faut descendre dans la rue. Ce soir-là « comme la semaine précédente », indique le procureur Lallois, des guets-apens sont dressés pour attirer les forces de l’ordre. Le stratagème est basé sur le même modèle. Des poubelles sont incendiées et, quand les secours arrivent, ils essuient des jets de projectiles divers et variés. Ce vendredi soir, c’est reparti pour un tour.

Une trentaine de jeunes masqués

Les fonctionnaires montent dans le quartier, sachant ce qui les attend. Illico, les pierres pleuvent en direction des véhicules siglés. Selon leurs décomptes, une trentaine de silhouettes, tout de noir vêtues, capuches sur la tête et masques chirurgicaux pour cacher le reste du visage, sont repérées. C’est le début des hostilités. D’un jeu du chat et de la souris ponctué de tirs de mortiers. Face à une situation tendue, deux grenades de désencerclement sont balancées par les forces de l’ordre. Les assaillants reculent avant de revenir à la charge.

(…) L’Est Républicain

(Merci à Jean)

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