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« Je m’appelle Armand Rajabpour-Miyandoab Je n’ai pas de surnom. Je suis né le 21/03/1997 à Neuilly-sur-Seine. Je suis de nationalité française et iranienne… » Ce 19 octobre 2020, le jeune homme se présente de lui-même au commissariat de La Défense (Hauts-de-Seine). Tandis que la France est secouée par l’assassinat terroriste du professeur Samuel Paty survenu trois jours plus tôt, il a des choses à dire, spontanément. Il affirme, en effet, s’être rendu compte qu’il avait été en lien sur Twitter, deux semaines auparavant, avec le terroriste tchétchène Abdoullakh Anzorov l’assassin de Samuel Paty. Armand Rajabpour-Miyandoab dit avoir « retweeté » une vidéo dans laquelle apparaissait un chant de l’Etat islamique puis d’avoir discuté en messagerie privée avec le Tchétchène. (…) Armand Rajabpour-Miyandoab vient alors de sortir de prison six mois plus tôt. (…)

Lors de son audition du 19 octobre 2020, Armand Rajabpour-Miyandoab souhaite fournir une image lisse voire positive de lui. Il affirme que « depuis la fin de sa détention », il est devenu « anti-islamiste radicaux ou non-radicaux ». « Etre isolé des détenus prosélytes m’a fait réfléchir et c’est comme ça que je me suis éloigné de la religion », abonde-t-il. Il affirme même aller sur les réseaux sociaux pour « pointer du doigt les dérives islamistes ». Il cite, par exemple, le fait « de crier à l’islamophobie pour se positionner en victimes ». Sa mère, ce jour-là, abonde dans ce sens, estimant qu’il « est sorti de détention avec une sorte de haine envers l’islam à cause de ce qu’il a vécu depuis sa détention », que, désormais, « il se sent surtout à 100 % français, il en est sorti avec un amour pour la France » et « il [lui] dit souvent que si les musulmans ne sont pas contents vis-à-vis de la façon dont ils peuvent vivre leur religion en France, ils n’ont qu’à aller dans des pays musulmans ». (…)

Quand les policiers demandent à Armand Rajabpour-Miyandoab ce qu’il a pensé de l’attentat qui a coûté la vie à Samuel Paty, il jure qu’il a « été très choqué par les faits eux-mêmes » : « Je n’imaginais pas que quelqu’un qui présente des signes de radicalisation sur internet puisse commettre un tel acte ». En gage de bonne volonté, il ajoute qu’il a, ces derniers mois, juste après sa sortie de prison, procédé à plusieurs signalements Pharos pour dénoncer des comptes menaçants. (…)

L’OBS

Une stratégie de dissimulation? Les premiers éléments sur l’assaillant qui a tué un touriste allemand à Paris dessinent un profil complexe, entre conversion à l’islam, radicalisation et condamnation du terrorisme. (…)

Devant les policiers, Armand R. s’est également confié sur ce qu’il présentait alors comme un processus de déradicalisation. “Je me suis rendu compte que je ne croyais pas aux miracles du Coran ni de l’existence de Dieu”, leur dit-il.

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