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Les jeunes générations tendent à être influencées par une vision multiculturelle de la société. Si certains enseignants s’autocensurent, d’autres n’adhèrent désormais plus à la laïcité à la française. Une poignée de professeurs vont plus loin et militent activement contre la laïcité et la loi de 2004.

Où sont passés les « hussards de la République » ? Des professeurs qui soutiennent une conception multiculturelle de la société n’hésitent plus à dire qu’ils se sentent en désaccord avec la loi de 1905. Comme le démontrent des notes du renseignement à l’occasion d’incidents dans des établissements scolaires liés aux signes religieux, ce sujet divise parfois dans les salles des professeurs. Un enseignant a tôt fait d’être qualifié d’« islamophobe » quand il est intraitable sur le voile. « Je dirais que la plupart de mes collègues ne sont pas à l’aise avec la question laïque. Quelques collègues gauchistes, une minorité, font du militantisme bas de plafond. “Le danger, maintenant, c’est l’islamophobie”, lancent certains après chaque attentat ! C’est devenu un poncif. Ils vivent la laïcité comme une guerre contre l’islam. Et la salle des profs verse parfois dans le complotisme » raconte, sous le pseudo de Laurent Valogne, ce professeur de lettres exerçant dans un lycée de la région parisienne depuis 1991.

LÂCHETÉ ET GAUCHISME

Dans son livre, Le Cri d’alarme d’un professeur contraint à l’anonymat “Ces petits renoncements qui tuent” de Carine Azzopardi et le « témoin » (Plon, 2022), il décrit la montée de l’islamisme à l’école. Et la lâcheté de certains de ses collègues face à l’endoctrinement des élèves. Il s’est agacé notamment du discours unanimiste lénifiant des syndicats à l’occasion de l’assassinat de Samuel Paty : « Un enseignant venait d’être assassiné et que lisait-on dans les communiqués ? “Attention à l’extrême droite” et “On va raviver le racisme” ! Pas question d’écrire les mots “islamisme” ou “terrorisme”. C’est hallucinant. »

Sans parler, s’exaspère-t-il, de Sud Éducation et de son gauchisme mainstream. Ce syndicat s’est déjà illustré dans le passé, dans la Seine-Saint-Denis, en organisant des réunions en non-mixité pour disserter sur le « racisme systémique » à l’école. Certes, ce syndicat est très minoritaire au sein de l’Éducation nationale. Pourtant, cette idée d’une laïcité peu inclusive, trop fermée, infuse bel et bien. En juin 2022, par exemple, une conseillère principale d’éducation du lycée Charlemagne à Paris déposait plainte, harcelée en ligne après un incident impliquant une élève qui s’était présentée voilée à une épreuve du bac.

« Des personnels du lycée Charlemagne » ont soutenu dans un communiqué l’élève voilée, jugeant qu’elle avait été « agressée ». Ils affirmaient que les lycéens devaient « pouvoir venir dans les tenues qui leur conviennent : trop couverts ou pas assez, c’est à elles et à eux de décider ! ». Au lycée Marcelin-Berthelot, à Pantin (Seine-Saint-Denis), en 2022, un professeur de physique chimie affilié à Sud Éducation lisait en conseil d’administration une fable critiquant le contenu de la formation « Laïcité et valeurs de la République », bien trop centrée sur l’islam, selon lui. Ses collègues enseignants le soutenaient dans cette action.

[…]

Marianne


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