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La moitié des profs s’autocensure afin d’éviter des incidents sur les questions de religions, un phénomène particulièrement présent en REP. 48% reconnaissaient ne pas faire remonter des cas d’élèves portant des couvre-chefs de nature confessionnelle (Màj)

09/12/2022


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L’étude menée par l’Ifop montre que les chiffres officiels de l’administration sont largement sous-estimés, puisque près de la moitié des enseignants (48 %) ont reconnu ne pas faire remonter des cas d’élèves ayant porté des couvre-chefs de nature confessionnelle.

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CNews

“Depuis l’assassinat de Samuel Paty, rien n’a changé”


07/12/2022

Selon un sondage de l’Ifop, jamais les professeurs du public ne se sont autant autocensurés pour éviter des incidents sur les questions de religion.

La nomination de Pap Ndiaye à la tête du ministère de l’Éducation nationale a-t-elle apaisé les tourments identitaires qui fracturent l’école, comme l’espérait Emmanuel Macron ? Pas sûr. D’après une étude de l’Ifop pour la revue Écran de veille du vendredi 9 décembre, il apparaît que jamais les professeurs du public ne se sont autant autocensurés pour éviter des incidents sur les questions de religion. On est loin, très loin, d’un phénomène marginal.

Dans cette étude réalisée auprès de 1 099 enseignants, 56 % des professeurs du secondaire public déclarent s’être déjà autocensurés, soit une augmentation spectaculaire de 20 points en quatre ans. L’assassinat de Samuel Paty n’a manifestement pas conduit au sursaut du corps enseignant que certains espéraient. Ce chiffre atteint même 65 % chez les enseignants d’établissements classés en REP. « La France des profs a peur, cela se mesure par une explosion des pratiques d’évitement », décrypte François Kraus de l’Ifop, qui rappelle que 79 % des enseignants appréhendent d’avoir à gérer une situation conflictuelle en matière de laïcité. Autre chiffre qui témoigne d’une accentuation des frictions, 60 % des enseignants du public ont observé au moins une forme de contestation d’enseignement au nom de la religion – et 30 % au cours de l’année écoulée – avec une prégnance des contestations à l’occasion de cours d’éducation à la sexualité ou dédiés à l’égalité fille-garçon (33 % des enseignants, soit une hausse de 5 % depuis 2020), ou encore lors d’enseignements d’histoire-géographie comme l’histoire des génocides, ou l’histoire des religions (32 % des enseignants, soit une hausse de 6 % en deux ans).

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Le Point

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