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La cheffe de file des sociaux-démocrates, qui dirigeait un gouvernement minoritaire depuis 2019, avait appelé au rassemblement. Son parti réalise son meilleur score depuis 2001.

Il a fallu attendre que le dernier bulletin soit dépouillé, un peu avant 1 heure du matin, mercredi 2 novembre, pour obtenir le résultat des élections législatives danoises. Toute la soirée, l’ancien premier ministre libéral, Lars Lokke Rasmussen, leader du parti des Modérés qu’il a créé en juin 2021, semblait en position de jouer les faiseurs de rois, avec 9,3 % des voix et seize députés, entre deux blocs incapables d’obtenir la majorité. Mais finalement, dans la nuit, le décompte des votes a donné l’avantage au « bloc rouge », qui décroche 90 mandats sur 179 au Parlement : 87 pour le Danemark et trois pour les territoires d’outre-mer (deux au Groenland et un aux îles Féroé).

Une victoire pour la première ministre sortante, Mette Frederiksen, cheffe de file des sociaux-démocrates, dont le parti arrive largement en tête avec 27,5 % des voix (contre 25,5 % en 2019), son meilleur score depuis 2001. Le résultat n’avait pas été aussi serré depuis 1998. A l’époque, les voix des Féringiens et Groenlandais avaient alors permis aux sociaux-démocrates de remporter les élections sur le fil. Près d’un quart de siècle plus tard, le scénario s’est quasiment reproduit à l’identique.

(…) Le Monde


Alors que le parti centriste danois des Modérés était en position de faiseur de roi, tout a basculé avec le comptage des derniers 3% des bulletins non dépouillés. Le camp de la Première ministre sortante, la sociale-démocrate Mette Frederiksen, gagne la majorité, sans avoir besoin de l’aide des centristes.

C’est à un siège près que le bloc de gauche l’a emporté. Avec 90 députés au Parlement, pile le nombre magique, et ce, grâce aux trois mandats salvateurs des territoires autonomes du Danemark : les îles Féroé et le Groenland.

C’est avec un grand « merci » tout sourire et une petite larme à l’œil que la Première ministre sociale-démocrate s’est félicitée des 27,6% de voix remportées par son parti, un score inédit depuis vingt ans.

Si pour gouverner, elle n’a plus besoin du soutien des seize représentants des Modérés, le parti centriste, arrivé troisième – dont le leader Lars Lokke Rasmussen faisait office de faiseur de roi jusqu’à la dernière minute – Mette Frederiksen a déclaré qu’elle envisageait toujours de former un gouvernement au centre de l’échiquier politique. Dans son discours, au nom de l’unité du pays, elle a donc tendu la main aux centristes, mais aussi aux Libéraux, le parti de centre droit, au risque d’aliéner ses alliés d’extrême gauche.

Si l’immigration n’est plus un sujet de discorde, tous les partis étant d’accord pour un durcissement des politiques migratoires, les questions qui les ont opposés pendant la campagne risquent de se retrouver au cœur des négociations, à savoir comment remettre sur pied le système de santé ou faire face à l’inflation, au plus haut depuis 40 ans.

RFI

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