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Lorsqu’elle est arrivée à Tanger, début 2021, une voiture est venue la chercher à la gare. On l’a conduite dans une maison, sans jamais lui en donner l’adresse. On lui a confisqué son passeport, ses affaires et on l’a mise au travail. Ménage, cuisine, repassage, garde des enfants… Tout, elle devrait tout faire. Elle ne sortirait pas de la maison. Elle n’aurait ni journée de repos, ni congés. Elle commencerait ses journées à 6 heures du matin et ne pourrait se coucher que lorsque ses patrons dormiraient.

Après trois mois, Awa* s’est enfuie. « Je n’avais plus la force », témoigne cette femme de 33 ans, originaire de Côte d’Ivoire, qui, depuis, vivote à Casablanca. Son projet migratoire, construit sur de belles promesses, a viré au cauchemar. Un an et demi après son arrivée au Maroc, elle a décidé de « rentrer au pays ». Elle a engagé des démarches auprès de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) afin de bénéficier de son programme d’aide au retour volontaire.

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Le Monde

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