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Un emploi logé lui ayant été refusé, ce travailleur de 59 ans a su rebondir dans un magasin de Saint-Tropez. Mais il ne trouve de logis et lance un appel aux bonnes âmes.

Comme tous ses collègues, Éric Bodart, 59 ans, se lève tôt pour mettre en rayon les produits du Super U de l’avenue du général Leclerc puis s’assure que les rayons restent bien achalandés tout au long de la journée.

Mais contrairement à ses camarades, une fois sa journée menée à bien, Éric ne regagne pas son logement pour prendre une bonne douche fraîche.

Sans domicile, le quinquagénaire rejoint plutôt son véhicule, une Renault 19 stationnée sur le parking ensablé de la Bouillabaisse, à Saint-Tropez.

La voiture, âgée de près de 30 ans, fait ainsi office de logis. Jusqu’à la tombée de la nuit, Éric parvient encore à s’accommoder de l’ennui grâce à la lecture. Mais une fois plongé dans le noir, commencent ses déboires.

“Je me suis accroché”

Je suis à l’étroit là-dedans, je ne peux même pas m’allonger complètement pour dormir”, regrette le travailleur. “En plus, j’ai dû mal à réellement me reposer car il y a du bruit une bonne partie de la nuit avec les établissements alentour.”

(…) “Je n’ai pas réussi à trouver de logement dans mon budget”, signale-t-il simplement.

Aujourd’hui, Éric lance un appel aux bonnes âmes: “Si quelqu’un dispose d’une petite dépendance, d’une chambre à louer. Tout ce qu’il me faut, c’est un lit et une douche. Eventuellement de quoi me faire à manger. Je ne demande pas la clim’”, s’amuse-t-il, avant de se faire plus sérieux. “À mon âge, j’ai besoin d’un endroit où je puisse m’allonger et me reposer. Pour ne pas arriver fatigué au travail lematin.”

Car s’il pouvait utiliser les sanitaires de la capitainerie du port jusqu’à tout récemment, Eric n’y a désormais plus accès. Alors, il se douche sur la plage de la Bouillabaisse.

“Mais je ne peux pas utiliser de savon ici”, souligne-t-il. Volontaire, il propose ses services en plus d’un loyer modeste. “Jardinage, bricolage, je sais faire. Entretien de propriété, j’ai déjà fait dans les Hautes-Alpes”, assure-t-il.

Ponctuel et volontaire”

Quentin Rivet, directeur du Super U de Saint-Tropez insiste sur le fait qu’il “ne regrette absolument pas d’avoir donné sa chance à ric”. Mettant un point d’honneur à souligner “sa ponctualité”, “son volontarisme” ou encore “les heures supplémentaires faites sans rechigner en cas de besoin”.

Var matin

(Merci à Mio)

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