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«J’ai occuper le poste de stagiaire en cabinet d’avocat», «je vous en serai gré»… Hier, peu fréquentes, les fautes de français sont désormais légion dans les copies, devoirs et lettres de motivation. Ainsi que le révélait dernièrement Le Figaro, la baisse du niveau de français des étudiants affecte aujourd’hui même les meilleurs d’entre eux. L’ampleur du phénomène est telle que plusieurs établissements d’enseignement supérieur ont saisi le problème à bras-le-corps, en rendant obligatoire des cours de remise à niveau en langue, longtemps réservés aux élèves venus de l’étranger.

Depuis 2011, afin de valider leur diplôme, les inscrits au programme Bachelor de la Montpellier Business School sont soumis à l’obligation d’obtenir le désormais bien connu certificat Voltaire. Sur son site Internet, l’école de commerce fait savoir qu’«un haut niveau en orthographe est devenu une compétence différenciatrice à mettre en avant sur un CV, au même titre que le TOEIC pour le niveau d’anglais». Dès lors, en première année, les étudiants préparent cet examen en dix étapes à réaliser sur l’interface du Projet Voltaire, et assistent aux cours hebdomadaires de Charlotte Reboud, responsable du module. «Je fais travailler aux étudiants les différentes règles étudiées sous forme de jeux, de dictées. Je leur fais écrire des mails. Je m’assure que les conjugaisons de base sont bien maîtrisées. Ça permet de s’assurer que tout le monde va jusqu’au bout des dix niveaux», explique le professeur.

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C’est en 2013 que l’université Paris Nanterre a imposé à l’ensemble de ses étudiants de première année de suivre un cours en ligne nommé «Maîtrise du français écrit». Dès lors, 7000 jeunes ont eu à réaliser un certain nombre d’exercices, et à réviser des fiches de synthèse à la maison, en vue d’un examen final. Pour 500 d’entre eux, identifiés comme étant en grande difficulté, des séances d’accompagnement étaient organisées sur le campus. L’année prochaine, toujours afin d’enrayer la baisse constante du niveau en français des étudiants, l’établissement devrait revoir son dispositif.

Le Figaro

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