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Samedi en fin de journée, un hommage a été rendu à Alexis Bost, 32 ans. Cet enfant du village a été abattu, dans la nuit du 11 au 12 juillet, par un voisin, après qu’il lui ait demandé de déplacer son véhicule pour accéder à sa place de parking. Le lundi, l’auteur présumé des faits a été mis en examen, pour homicide involontaire par personne en état d’ivresse manifeste.

D’après nos informations, une semaine après les faits donc, plusieurs centaines de personnes se sont réunies autour de ses proches pour faire une marche blanche qui est allée de la salle des fêtes de la commune, au lieu du drame, chemin des vignes.

Les obsèques d’Alexis ont lieu ce mercredi 22 juin à 10 heures. Ils se dérouleront au gymnase de la commune car, comme pour la marche blanche, des centaines de personnes sont attendues pour lui faire un dernier au revoir.

Le Progrès


Mise à jour :


Un coup de feu. Vers minuit, Mehdi Morel rentre alcoolisé de la Fête de la chasse organisée à Saint-Forgeux dans le nord de Lyon. « Il est rentré avec ses enfants et a garé sa voiture à l’entrée d’un porche. Il bloquait l’accès à un parking » détaille Gilles Dubessy, maire de Saint-Forgeux.  

Alexis Bost, 32 ans, rentre lui aussi de la Fête de la chasse en voiture ou il se serait déjà accroché. Arrivé, au niveau du porche, il fait alors remarquer à son voisin son stationnement gênant, chemin des vignes. « Je vais tous vous flinguer, vous êtes tous des cons » aurait lancé le conducteur alcoolisé.  

Déjà connu de la gendarmerie  

L’homme qui s’est rendu à la gendarmerie a depuis été placé en garde à vue. « Ils étaient déjà venus plusieurs fois chez lui. Il tapait sa femme, plusieurs signalements avaient été réalisés auprès des services sociaux, un jugement avait aussi été rendu par le tribunal, etc…. » raconte le maire de Saint-Forgeux, avant d’ajouter « c’était un pénible ».

Concernant la victime transportée à l’Hôpital Lyon-Sud puis décédée quelques heures plus tard, c’est un tout autre portrait que dresse monsieur le maire depuis un bureau de vote pour les élections législatives. « Alexis était un jeune super et très apprécié dans le village. Il était sympa et serviable » souligne Gilles Dubessy, la gorge serrée. « C’est triste tout ça ».

France3

Peu après minuit, sur un chemin non loin du centre-ville, un différend a éclaté entre deux voisins. Selon les premiers éléments, l’un des deux se serait garé devant l’accès à la place de stationnement de l’autre.

L’auteur du coup de feu a contacté les gendarmes

Après de vifs échanges entre les deux hommes, le premier, âgé de 41 ans, est allé chercher une arme à son domicile, est revenu puis a tiré sur son voisin au niveau de l’abdomen.

Le Progrès

« Inadmissible »

Des habitants l’entourent et écoutent son récit. « J’ai la boule au ventre tout le temps depuis qu’il est là », dit-elle en parlant du suspect. Visiblement, des altercations se seraient déjà produites avec lui, dans ce quartier situé tout près du centre. Plusieurs signalements auraient aussi été faits auprès de la gendarmerie, de la mairie, des services sociaux. « Il embêtait tout le monde. C’est inadmissible ce qui est arrivé. J’avais dit aux gendarmes qu’il y aurait un drame. Déjà une fois, ils sont venus chercher des armes chez lui. » Une information qui a été confirmée depuis.

[…]

« Un jeune comme on les aime ! »

« Alexis, c’était quelqu’un de bien. Un jeune comme on les aime ! C’est un enfant du village et il faisait l’unanimité », confie le maire Gilles Dubessy. Et cette habitante d’ajouter : « C’était un bon voisin. Ça fait peur de voir ça… » Une autre le décrit comme étant un « bon vivant qui avait toujours un mot pour rire ». Guillaume Raffin, président de la société de chasse, est lui aussi sous le choc ce dimanche : « Il était tout le temps là pour tout le monde, pour faire les corvées… Il faisait partie de la société de chasse depuis ses 16 ans. C’est la cata… Un cataclysme aujourd’hui que de telles choses se passent chez nous. On va le regretter… », conclut-il, effondré.

L’émotion est sans doute allée jusqu’à Tarare, où Alexis Bost était salarié dans une boucherie-charcuterie.

Le Progrès

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