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15/04/22

Nerveuse, l’avocate continue, et témoigne de la détresse de son client. « C’est un danger public. Mon client a eu véritablement peur. Il s’est vu mourir.  » Avant d’être coupée par Abusufyan, arguant : « Je voterai égyptien samedi ! »

Face à cette attitude décalée, presque folle, le parquetier nuance. « Il parle le français. Je ne dis pas qu’il y a une instrumentalisation volontaire avec des propos délirants, mais sa posture a évolué tout au long de la procédure. » Pour cela, il a demandé trois mois de prison ferme avec la requalification des faits en violation de domicile.

« Il comprend, oui. Mais quoi ? Je n’en sais rien », a défendu Vincent Billecoq, son avocat. Avant de renchérir : « Ce dossier est une catastrophe. La seule chose que je peux vous dire, c’est que je n’aimerais pas être à votre place ».

Mais il a tout de même fallu prendre une décision et le tribunal a déclaré Abusufyan coupable. Il a été condamné à deux mois de prison ferme avec un maintien en détention.

(…) Le JDC

19/03/22

(…) Le patron arrive dans son commerce, lundi 14 mars, à 6 h 30. « Pour faire mon ménage avant d’ouvrir, comme d’habitude », raconte-t-il en marge de l’audience correctionnelle. « Toutes les lumières étaient allumées. Il y avait un grand pavé dans le vestiaire et une vitre brisée… »

Alors qu’il appelle la police, un inconnu de grande taille, vêtu d’un peignoir de l’établissement, sort subitement de l’une des cabines. « Il avait un couteau à la main. Il m’a dit qu’il allait “faire couler du sang blanc” si je ne partais pas. Il s’est précipité sur moi… »

Le gérant s’enfuit dans la rue, terrorisé. Il l’est encore lorsqu’il relate ces faits. Il hèle les lycéens qui passent : « Ne restez pas là, il y a un homme dangereux ». Le suspect est interpellé par les policiers à l’intérieur du sauna gay, sans opérer de résistance.

(…) Il s’agit d’un Soudanais de 30 ans, en situation irrégulière, logé au Prado, le centre d’hébergement pour sans-abri situé en face du Poséidon.

(…) « Il a fait l’objet d’une OQTF [une obligation de quitter le territoire français, à l’issue du rejet de sa demande d’asile] », signale le parquetier. « Elle n’a pas été mise à exécution par les services de l’État, pour une raison qui n’appartient pas au parquet. »

Me Vincent Billecoq assure que son client n’est pas dangereux. « Sa place est en milieu médical, plutôt que carcéral. » Sur son séjour irrégulier, il ajoute : « Il n’est pas Ukrainien, ceux que nous accueillons à bras ouverts, mais Soudanais, un pays où il y a aussi des exactions, où il n’est pas en sécurité. Il serait mieux ici, à être soigné. »

« Merci ! Vive la France ! Je ne ferai plus de bêtise… », lance un Abusufyan une nouvelle fois à côté de plaque.

(…) Le Journal du Centre

(Merci à Vercingetorix43)

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