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La famille roubaisienne, privée de logement depuis début mars, vit dans l’expectative de trouver un toit à elle. Les solutions provisoires s’enchaînent, bienvenues, mais leur désespoir reste le même.

La famille Lefebvre est à nouveau en sursis. La situation de ce couple avec trois enfants est vraiment ubuesque. Après trois semaines de prise en charge d’une chambre d’hôtel par Action logement, ils ont failli se retrouver à la rue avant qu’une aide inespérée ne vienne de l’ESBVA pour le week-end. Ils ont ensuite pu rester toute la semaine à l’hôtel Ibis de Villeneuve-d’Ascq grâce à un ami. Ces gestes, couplés à une invitation pour assister à un match de basket samedi soir, leur ont clairement mis du baume au cœur. Une éclaircie dans un ciel d’orage… Car la situation du couple est loin de s’améliorer.

« La mairie de Roubaix m’a appelé pour me demander des papiers d’impôts pour finir le dossier de relogement d’urgence, explique Laurent. Ça montre que j’ai des revenus. » En effet, il a un contrat de cariste intérimaire chez Adecco et travaille 35 heures par semaine. « L’association Graal de Roubaix m’a demandé de passer pour monter le dossier de relogement d’urgence, ajoute-t-il. Mais ils m’ont dit qu’il y avait sept mois d’attente. » Drôle de notion de l’urgence… Au 115, le service n’a pas de places pour des familles. Le couple a également contacté l’association ARELI, une structure sociale qui a pour mission l’insertion par le logement, mais on leur a répondu que seuls des logements de 9 à 15 m² étaient disponibles. La mairie de Tourcoing les a renvoyés sur la mairie de Roubaix. Et la mairie de Villeneuve-d’Ascq leur a répondu que le service logement était fermé pour la semaine. Enfin, Action logement qui leur avait financé la chambre à Kyriad ne peut pas renouveler l’opération.

l’aide provisoire du secours populaire

Le rayon de soleil provisoire est venu de la CAF qui les a mis en relation avec le Secours populaire. L’association leur finance une chambre d’hôtel pour ce week-end. Mais dès lundi, le problème sera le même…

Angélique, qui avait investi dans sa société de couture, pense à y mettre un terme de peur de payer les URSSAF. Quant à Laurent, qui distribue des prospectus en plus de son travail d’intérimaire, ne sait s’il pourra continuer parce qu’il n’a plus de local pour les trier avant la distribution.

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