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Symbole de Tolérance pour les uns

L’histoire de la ville royale et son célèbre château construit au XVe siècle sont en effet intimement liés au destin épique de ce militaire algérien charismatique, savant et religieux. Un personnage “passerelle” entre l’Orient et l’Occident, selon Benjamin Stora, qui avait recommandé cet hommage à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie dans son rapport remis à Emmanuel Macron.

“C’est une personnalité qui s’impose dans l’optique d’un rapprochement des mémoires. Elle permet de souligner la complexité et les paradoxes de la relation dans l’espace colonial. À un moment, ennemi de la France, Abdelkader est devenu allié de la France”, rappelle l’historien Pascal Blanchard, joint par France 24.

(…) France 24


Djihadiste barbare pour les autres

(…) Notre « homme exemplaire » extermine en 1838 la tribu des Kouloughlis, coupable de s’être ralliée aux Français. « Il l’a fait égorger tout entière sous nos yeux », témoignera par la suite Alexis de Tocqueville dans De la colonie en Algérie. Huit ans plus tard, le chef de guerre écrase les troupes coloniales lors de la bataille de Sidi-Brahim, mais quelques survivants résistent encore. En état de siège, sans vivres, ni eau, les Français sont contraints de boire leur propre urine ou celle de leurs chevaux et coupent leurs balles en morceaux pour tenir le plus longtemps possible. Abdelkader fait alors décapiter sous leurs yeux le capitaine Dutertre, qui refuse d’inciter ses hommes à rendre les armes. Quant au prétendu islam éclairé de notre « personne lumineuse », disons qu’il lui manque peut-être quelques bougies. Dans le territoire qu’il contrôle, au nord de l’Algérie, l’émir nomme des magistrats qui rendent une justice expéditive et souvent très rude basée sur les principes islamiques.

Marié à deux femmes, dont sa cousine Lalla, il proscrit à ses hommes les jeux de hasard, le vin, le tabac et toute forme de luxe, les incitant plutôt à acheter des armes et des chevaux pour le djihad. « Il ne faut pas toucher aux idoles : la dorure en reste aux mains ». C’est du Flaubert.

Causeur

(Merci à Minos)

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