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L’annonce a été faite vendredi soir par Santé Publique France. Une surprise : 24 h plus tôt, lorsque Le Télégramme révélait l’existence de ce variant sur le territoire, les autorités, dont l’ARS Bretagne, se refusaient à qualifier la nouvelle mutation de « variant » et à lui donner un nom, « en raison du très faible nombre de cas identifiés dans le monde ». Tout semble s’être finalement accéléré en quelques heures.

On en sait aujourd’hui plus sur l’origine de ce variant. « B.1.640 » est apparu pour la première fois, fin septembre, dans des tests de malades au Congo. À ce jour, huit cas ont été officiellement recensés dans le pays. Mais ce chiffre pourrait être sous-évalué.

« Le Congo séquence très peu les tests positifs, ils ont pu passer à côté de plein de cas », soulève Vincent Thibault, chef du service de virologie du CHU de Rennes, le laboratoire qui a découvert la présence du variant en Bretagne. « C’est vrai, on ne connaît pas son niveau de circulation au Congo », reconnaît Sylvie Behillil, responsable adjointe du Centre national de référence (CNR) des virus des infections respiratoires à l’Institut Pasteur, chargé de l’étude de ce variant en France. « Une circulation dans d’autres pays à faible capacité de séquençage ne peut être exclue », abonde Santé Publique France.

Les premières données disponibles montrent que ce « variant congolais » est en train de supplanter, dans le pays africain, le variant Delta, jusqu’alors ultra-majoritaire. (…)

Le variant a été exporté d’Afrique jusqu’en Bretagne par un voyageur nantais, venu passer une soirée dans une famille de Bannalec. « Il avait un antécédent de voyage en République du Congo », indique Santé Publique France. Cela a contribué, par la suite, à créer, mi-octobre, le cluster de 24 cas, dont 18 élèves de l’école élémentaire Mona-Ozouf (…)

Le télégramme

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