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Le PDG d’ArianeGroup a aussi confirmé une réorganisation industrielle qui va faire hurler les syndicats français du groupe: le transfert de l’intégration du moteur Vinci, qui équipe l’étage supérieur d’Ariane 6, du site de Vernon (Eure) vers Ottobrunn (Allemagne). “Ce processus durera plusieurs années et s’accompagne d’une enveloppe supplémentaire du gouvernement français de 40 M€ pour Vernon afin de sécuriser les compétences, les moyens de production et la poursuite d’essais que nous détaillerons demain sur place avec les équipes vernonaises”, assure André-Hubert Roussel.

L’argument ne devrait guère rassurer les salariés français. La CFE-CGC s’inquiétait récemment de ce transfert, décidé en 2019 lors de la conférence ministérielle de l’ESA (Agence spatiale européenne) à Séville, dans un contexte de montée en puissance du financement allemand. “Ne sommes-nous pas en train d’assister au début de la fin de l’établissement de Vernon?”, s’interrogeait il y a quelques jours Philippe Géry, délégué syndical central CFE-CGC d’ArianeGroup.

Dans son discours aux managers, André-Hubert Roussel s’est également employé à défendre Ariane 6, attaquée de toutes parts avant même son vol inaugural en 2022. Certes, le nouveau lanceur n’est pas réutilisable comme le Falcon 9 de SpaceX, ce qui fait dire à certaines cassandres du spatial européen que la fusée est dépassée avant même d’avoir volé. Mais elle reste la meilleure arme face à la concurrence, assure le patron d’ArianeGroup. “Ariane 6 est décisive pour notre avenir et elle va impressionner le monde spatial, a martelé André-Hubert Roussel. En termes de coût, Ariane 6 sera deux fois moins chère qu’Ariane 5. C’est une performance énorme.” […]

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