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Pour endiguer ces débordements qui menacent les baigneurs, une députée des Bouches-du-Rhône veut rendre possible la saisie des jet-skis et créer des fourrières à bateaux.

Les rodéos sauvages ne se font plus seulement dans nos rues. Depuis quelque temps, le phénomène jaillit en mer. Délaissant la moto, sautant sur un scooter des mers, des bandes de jeunes sèment la panique le long de nos côtes. Faisant du slalom entre les bateaux ou se mettant dans leur sillage pour surfer sur les remous, ils font aussi la course entre eux. C’est drôle, ça va vite, ça enivre, et en cette période de crise sanitaire, ça défoule.

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À Marseille, où le phénomène explose, les autorités se demandent d’ailleurs si ces individus qui se lancent dans ce business juteux, à 100 euros la demi-heure, ne sont pas ceux qui tiennent les trafics de drogue dans les quartiers sensibles. Les mêmes qui, au pied des immeubles, friment dans des grosses cylindrées et qui, en bordure des plages, proposent des jet-skis de plusieurs milliers d’euros.

Si les forces de l’ordre, en dépit d’un durcissement des peines encourues, ont les pires difficultés à lutter contre les rodéos dans nos rues, elles sont totalement démunies pour ces mêmes dérives en mer. Les sanctions – le plus souvent de simples amendes de 35 euros – ne sont pas dissuasives. Après avoir été verbalisé, pour défaut de permis ou défaut de contrat de location, le jeune repart à bord de son engin récupéré par le loueur, avec un sentiment d’impunité total. « L’arsenal législatif, conçu à une période où il y avait une moindre fréquentation, n’est plus adapté. On est face à une démocratisation des pratiques nautiques et à une importation d’une certaine forme de délinquance », reconnaît Michel Sastre, premier vice-procureur de la République au tribunal judiciaire de Marseille et responsable du pôle santé publique environnement.

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Le Figaro

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