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Dans un pays où 8,8 % de la population (5,7 millions) est musulmane, un chiffre susceptible d’évoluer entre 12,7 % et 18 % d’ici à 2050 selon le Pew Research Center, la Bourse de Paris aurait intérêt à se diversifier et s’adapter aux nouveaux instruments financiers pour rester compétitive et attractive estiment Ezzedine Ghlamallah consultant, fondateur de SAAFI, cabinet de conseil en finance islamique et assurance Takaful, et Sophian Fourari est diplômé d’un MSc (Master of Science) en Finance internationale à l’Ecole de commerce de Rennes (ESC).

Pionnier de la finance islamique sur le continent européen, la place financière du Royaume-Uni (La City) est en perte de vitesse depuis son retrait de l’Union européenne, qui provoque la fuite de certains actifs souhaitant rester attachés à l’Europe continentale. Près de 10 % des actifs des banques du Royaume-Uni auraient déjà été déplacés vers l’Union européenne, prévient le centre de recherches New Financial.

Face à ces événements, la France pourrait se positionner. Aux vues des conséquences du Brexit et connaissant l’avance de la place financière londonienne en matière de finance islamique par rapport à ses voisines européennes, il faudrait peut-être voir dans ce contexte particulier l’opportunité de transformer la place de Paris en la dotant de nouveaux instruments capables d’attirer les capitaux issus de l’industrie financière islamique, qui connait depuis deux décennies une croissance importante et qui se caractérise par l’absence d’intérêt et l’utilisation d’instruments financiers éthiques et participatifs. Il s’agit d’accueillir les capitaux en provenance des pays musulmans et ainsi de concurrencer la place londonienne.  […]

Face à ce constat et au contexte politique actuel en Europe, la Bourse de Paris pourrait sérieusement envisager la création d’un indice islamique afin de pouvoir enfin jouer son rôle de pays européen comptant la plus grande communauté musulmane. […]

oumma

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