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Génocide des Tutsi au Rwanda : Emmanuel Macron reconnaît des « responsabilités » mais pas une « complicité »


Le président de la République, qui reconnaît des “responsabilités” mais pas une “complicité”, souligne que cette reconnaissance doit servir à “poursuivre l’œuvre de connaissance et de vérité”. Il n’a en revanche pas prononcé d’excuses.

Le moment est historique. En déplacement au Rwanda ce jeudi, Emmanuel Macron a tenu un discours depuis le Mémorial du génocide, situé à Gisozi, un quartier de la capitale où sont inhumés les restes de plus de 250.000 victimes.

Là, le président de la République a reconnu que la France a “un rôle, une histoire et une responsabilité politique au Rwanda bien qu’elle “n’a pas été complice.” Selon lui, le pays a également “un devoir: celui de regarder l’histoire en face et de reconnaître la part de souffrance qu’elle a infligée au peuple rwandais.”

BFMTV


« En me tenant, avec humilité et respect, à vos côtés, ce jour, je viens reconnaître nos responsabilités », a déclaré M. Macron dans une allocution empreinte de solennité, prononcée après une visite du Musée du Mémorial. A plusieurs reprises, le président a employé les mots rwandais et français pour appeler à se souvenir : « Ibuka, souviens-toi. »

« Reconnaître ce passé, c’est aussi et surtout poursuivre l’œuvre de justice. En nous engageant à ce qu’aucune personne soupçonnée de crimes de génocide ne puisse échapper au travail des juges », a-t-il ajouté. Le président français a toutefois estimé que la France « n’a pas été complice ».

« Les tueurs qui hantaient les marais, les collines, les églises n’avaient pas le visage de la France, a-t-il déclaré. Le sang qui a coulé n’a pas déshonoré ses armes ni les mains de ses soldats, qui ont eux aussi vu de leurs yeux l’innommable, pansé des blessures, et étouffé leurs larmes. »

Le Monde


M. Macron a déclaré : «  Seuls ceux qui ont traversé la nuit peuvent peut-être pardonner, nous faire le don alors de nous pardonner.  » Il ne demande donc pas pardon de manière explicite. Il demande aux Rwandais si, quelque part, ils sont prêts à pardonner mais sans le formuler. C’est une nuance de taille et elle change tout. Sur le plan rhétorique, c’est habile.

Le Monde

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