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Quand j’étais premier adjoint à la mairie d’Antibes (Alpes-Maritimes), je voyais les jeunes sortir du bureau du juge en nous narguant. Cette peine n’était plus adaptée“​, assure Éric Pauget, député LR. Jeudi 20 mai, dans la soirée, son amendement pour la suppression des rappels à la loi a été voté par l’Assemblée nationale dans le cadre du projet de loi pour la confiance dans la justice. Il a même été voté deux fois, puisque le gouvernement a proposé le même texte au mot près.

La raison ? Le gouvernement a voulu marquer le coup, après la mort du policier Eric Masson, à Avignon, le 5 mai, et la marche des policiers de mercredi. En effet, la suppression des rappels à la loi faisait partie de leurs revendications. “Ils provoquent un sentiment d’impunité, tant chez les victimes que chez les auteurs“​, a justifié le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, devant les députés.

21 % de la réponse pénale

Pourtant, cette alternative aux poursuites est très utilisée en France. Selon les chiffres du ministère de la Justice, 260 000 rappels à la loi ont été prononcés en 2019, soit 21 % de la réponse pénale. Et le gouvernement, qui a repris cet amendement à la dernière minute, n’avait rien prévu pour le remplacer. Éric Dupond-Moretti a donc renvoyé la création d’une alternative aux rappels à la loi à des futurs travaux, avant la présentation de la loi devant le Sénat.

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Ouest-France

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