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1,7 million d’élèves bénéficie de l’éducation prioritaire, notamment via les Cités éducatives dans les quartiers de la politique de la ville. Désormais, une initiative similaire est expérimentée dans des territoires ruraux. Avant « Le Printemps des Cités éducatives », du 24 mai au 4 juin prochain, Nathalie Élimas expose les enjeux de l’éducation prioritaire. Une politique publique que l’ANCT contribue à faire vivre.

Que recouvre l’éducation prioritaire et quels en sont les enjeux, surtout dans le contexte de crise actuel ?

L’éducation prioritaire, c’est donner plus à ceux qui partent avec moins. Il s’agit d’un zonage dans lequel on distingue :

  • les réseaux d’éducation prioritaire (Rep), qui ont un certain nombre de moyens supplémentaires ;
  • les réseaux d’éducation prioritaire renforcés (Rep+), qui reçoivent un encore plus grand nombre de moyens supplémentaires.

Concrètement, 1,7 million d’élèves bénéficie des dispositifs issus de cette politique, plus que jamais nécessaire dans une période de crise comme celle que nous connaissons, où les inégalités ont tendance à s’accroître. C’est d’ailleurs pour accentuer cette lutte contre les inégalités scolaires que l’expérimentation des contrats locaux d’accompagnement sera lancée, à partir de la rentrée prochaine, dans le but d’accueillir de nouveaux publics dans la carte de l’éducation prioritaire.

L’un des dispositifs phares de l’éducation prioritaire, c’est le dédoublement des classes de CP et de CE1, désormais réalisé sur tout le territoire. Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, m’a confié la tâche d’aller encore plus loin, en dédoublant progressivement les classes de grande section de maternelle.

Notre objectif est de renforcer ainsi l’apprentissage des savoirs fondamentaux : lire, écrire, compter, respecter autrui.

Le Comité interministériel des villes a décidé d’élargir le nombre des Cités éducatives à 126, cette année, puis 200, en 2022. Une montée en puissance qui répond à une attente forte des territoires. Quels premiers résultats observez-vous dans les 80 cités actives, aujourd’hui ?

Les Cités éducatives sont un exemple d’alliance éducative nouée autour de nos élèves et jeunes pour les accompagner vers la réussite, par une prise en charge de la petite enfance jusqu’à l’insertion professionnelle, sur le temps scolaire et en-dehors. Je souhaite, ici, saluer tous les personnels de direction des collèges qui sont engagés dans le pilotage des Cités éducatives au quotidien….

Une initiative similaire est en cours d’expérimentation dans 24 Territoires éducatifs ruraux. À quels besoins répond-elle ?

Les territoires éducatifs ruraux sont l’équivalent des Cités éducatives dans des territoires périphériques ou isolés. Ils reposent, dans la même logique, sur une coopération des acteurs éducatifs pour renforcer les synergies au niveau local….

Les territoires éducatifs ruraux visent donc à lutter contre le manque d’informations, d’opportunités de mobilité géographique et, plus globalement, contre toute forme d’autocensure chez les élèves.

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