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Plusieurs éléments tendent à expliquer la surexposition des populations immigrées au virus. La précarité économique et sociale ne semble pas être le seul facteur en cause.

(…) Comme l’a confirmé une étude EpiCov, publiée par l’INSERM et la DREES en octobre 2020, vivre dans une commune densément peuplée vous expose deux fois plus. De même dans un quartier dit « prioritaire ». « Les personnes nées à l’étranger habitent dans des logements plus exigus et elles occupent davantage que les autres des emplois essentiels. Elles ne peuvent donc pas télétravailler et se sont retrouvées plus exposées au cours de la première vague, et donc sans doute durant les différentes vagues de l’épidémie et les périodes de confinement » Une hypothèse toutefois nuancée par l’étude EpiCov montrant que le personnel soignant est la seule catégorie professionnelle réellement surexposée au virus

Patrick Simon, sociodémographe à l’INED, nous trace d’autres pistes d’explication, notamment sanitaires. « À âge identique, l’état de santé des immigrés est globalement plus mauvais. Le diabète, aggravant en cas de Covid-19, est plus courant »

(…)« Certains ont moins le réflexe d’aller consulter rapidement », précise Patrick Simon. « La barrière de la langue, totale ou partielle, joue un rôle avant et pendant les consultations », ajoute le chercheur. « Nous nous sommes aidés d’interprètes téléphoniques pour donner des explications aux patients en bengali ou en bambara »

Le Parisien

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