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Deux mots qui en disent long ? Le récent tweet du président de la République s’indignant de la condamnation d’Alexeï Nalvany n’est pas passé inaperçu. Mais pas seulement pour sa prise de position au sujet du sort de l’opposant russe : Emmanuel Macron en appelle en effet au « respect des droits humains » et non au « respect des droits de l’homme ».

. Une formulation qui est loin d’être anodine et rejoint le combat du collectif Droits humains pour tou·te·s (DHPT), créé en 2014. Depuis lors, il n’a de cesse de réclamer que l’énoncé « Déclaration universelle des droits de l’homme », adopté par les Nations Unies en 1948, soit remplacé par « Déclaration universelle des droits humains », fort du constat que le générique masculin (qui n’est plus marqué par une majuscule selon les recommandations de l’Académie française) est loin d’être neutre, qu’il invisibilise les femmes, leurs intérêts ainsi que leurs luttes.

Le 10 décembre 2020, le collectif fait donc la demande officielle auprès du secrétaire général des Nations Unies, António Guterres. « Vous connaissez l’importance du langage pour rendre visibles les enjeux sociaux et politiques. Le français est l’une des langues officielles des Nations unies. Pouvez-vous accepter que la version française de la Déclaration, et toutes ses déclinaisons (« Conseil des droits de l’homme », etc.), en faisant du mâle la référence de l’humanité, entretienne une vision du monde patriarcale, qui constitue une entrave aux luttes pour l’égalité ? », interroge la lettre. Une pétition du collectif a, par ailleurs, été lancée simultanément.    […]

Le Parisien

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