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Alors que New-York est plongée en pleine crise sanitaire, les graffitis décorent ou dégradent les surfaces, selon l’opinion de chacun. Les graffitis font partie de l’histoire de la ville depuis plus de 50 ans mais avec la pandémie, ils fleurissent comme jamais. Des dégâts importants qui coûteraient des “centaines de milliers de dollars” aux propriétaires.

La nuit tombe sur Soho, quand après un rapide coup d’oeil aux alentours, le graffeur Saynosleep s’attaque à la devanture d’un magasin de luxe, fermé après avoir été pillé début juin en marge des manifestations liées à la mort de George Floyd. “Si vous n’êtes pas en train de peindre en ce moment, je ne sais pas ce que vous foutez“, lance le quadragénaire, qui vit de son art sous un autre pseudonyme. “On n’a jamais vu une époque comme ça.”

Ces centaines de vitrines de commerces fermés définitivement, frappés par les conséquences économiques de la pandémie, “c’est une invitation“, résume Marie Flageul, conservatrice du musée du street art à New York (MoSA). Murs, ponts ou trottoirs sont autant de supports, jusqu’aux emblématiques wagons du métro, dont 34 ont récemment été peints en deux fois depuis début décembre. Les gens veulent s’exprimer”, explique Saynosleep, qui dit avoir vu des sexagénaires à l’oeuvre. “Ils s’ennuient. Ils ont besoin d’avoir quelque chose à faire.[…]

Tous ne goûtent pas cet élan créatif. Le gouverneur de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, a notamment critiqué, en juillet, le laxisme supposé du maire de la ville, Bill de Blasio. Pour lui, “c’est un autre signe de dégradation” des conditions de vie à New York, avec la hausse des meurtres et des fusillades. […]

C’est quelque chose qui détruit le paysage de notre quartier”, s’est insurgé Eric Adams, président de Brooklyn, dans un message vidéo publié début novembre. “Cela coûte aux propriétaires des centaines de milliers de dollars pour les nettoyer.” […]

frnacetvinfo

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