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(…) Le tour de passe-passe employé par l’antisémitisme de gauche consiste à faire du sionisme un racisme antipalestinien. Aujourd’hui, les militants américains font de même, mais vont plus loin en raccrochant le sionisme au « suprémacisme blanc ». Fidèles à la politique identitaire, selon laquelle chaque groupe ethnique ou sexuel se positionne selon une hiérarchie de plus ou moins grande victimisation, ils font des juifs les complices des Blancs en les plaçant au côté des « oppresseurs ». Comme le résume la journaliste Bari Weiss dans How to Fight Antisemitism, « la politique identitaire corrompue de droite (…) dit aux juifs qu’ils ne pourront jamais être assez blancs ou chrétiens. La politique identitaire corrompue de gauche [leur] dit qu’ils ne pourront jamais être assez opprimés ».

Opprimer autrui au nom de la défense des « opprimés »

Récemment, à l’American University, un étudiant a ainsi déclaré à sa classe que le monde ne se souciait que de la Shoah parce qu’il s’agissait d’un génocide à l’encontre de Blancs. Ou encore, à l’université McGill, lors d’une conversation sur l’égalité des minorités, un étudiant a souligné que les juifs « n’en sont pas une, puisqu’ils ont toute la richesse et le pouvoir de la société ». Ce ne sont que deux exemples parmi les très nombreux cas d’hostilité antijuive à l’université qu’un étudiant du nom de Blake Flayton, bouleversé par le phénomène, a choisi d’analyser dans un long article.

(…) Le Point

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