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L’achat d’une crèche de Noël se complique alors que de moins en moins de marchands tiennent la «Nativité» en inventaire. Avec le déclin continu de la pratique religieuse au Québec, il s’agit là de la suite logique d’une tendance bien ancrée, estiment des experts.

Un rapide coup d’œil sur les sites web des grands détaillants de la province permet de voir que les scènes de nativité qui habillaient autrefois les dessous d’arbre de Noël sont de plus en plus rares. Seule une poignée de marchands vendent des crèches et bien souvent, un ou deux modèles seulement sont disponibles et les quantités, limitées.

Questionnée à cet effet, la chaîne Canac admet ne plus tenir de crèches en inventaire depuis plus de 10 ans. Positionnement laïque dans une société où l’accommodement a fait couler beaucoup d’encre? «Pas du tout. Nous, on est en affaires, si ça se vend, on va en avoir», lance avec franchise le directeur marketing de la chaîne, Patrick Delisle. «C’est vraiment une question de demande. Notre modèle d’affaires est basé sur les items à volume et ces produits étaient de moins en moins en demande avec les années.» […]

«Quand on regarde les années 90, les gens étaient à distance des institutions religieuses, parfois même critiques, mais il y avait une culture commune qui demeurait, un liant social. On allait à la messe à Noël et à Pâques, puis les funérailles étaient catholiques parce qu’on ne savait pas faire autrement. […] Mais de génération en génération, l’effritement continue et ces dernières années, on a vu un emballement de ce phénomène», analyse M. Perreault qui étudie l’évolution de la religion sous un angle sociologique.

Journal de Montréal

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