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13/11/19

[…] “Aujourd’hui, je vais commettre l’irréparable“. C’est par un message à la fois politique et personnel publié sur Facebook qu’Anas K. a annoncé à ses proches le geste qu’il allait commettre quelques minutes plus tard. Cet étudiant de 22 ans s’est immolé vendredi 8 novembre en plein cœur de Lyon, devant un bâtiment du Crous. Un lieu symbolique, puisque le jeune homme voulait, par son acte, alerter sur la précarité étudiante.

Depuis, Anas K., brûlé à 90%, est toujours entre la vie et la mort. Le jeune homme est soigné à Lyon, où il est inscrit en licence de sciences-politiques depuis quatre ans. Des études compliquées, en particulier depuis la rentrée : “Cette année, faisant une troisième L2 (ndlr : une deuxième année de licence), je n’avais pas de bourses, et même quand j’en avais, 450 euros par mois, est-ce suffisant pour vivre ?”, s’interroge le jeune homme dans son message d’adieu. Depuis septembre, du fait de cette situation, Anas K. avait en effet dû quitter sa résidence étudiante. Il faisait les allers-retours entre le domicile familial de Saint-Étienne et celui de sa compagne, à Lyon. […] Il prônait un “syndicalisme révolutionnaire”, raconte sa compagne. […]

LCI


9/11/19

Dans un geste désespéré, un étudiant s’est immolé par le feu vendredi 8 novembre devant le CROUS du 7e arrondissement de Lyon. Brûlé à 90%, son pronostic vital est engagé, selon le procureur de la République de Lyon. Le jeune homme, entre la vie et la mort, avait posté un message sur Facebook pour expliquer son geste «irréparable» : il n’arrivait plus à s’en sortir financièrement.

Âgé de 22 ans, il était originaire de Saint Etienne. Il étudiait en L2, et s’était vu refusé sa bourse CROUS de 450 euros par mois car il avait redoublé une deuxième fois. […]

Dans son message, l’étudiant accuse tour à tour le fascisme, qui divise, le libéralisme qui «crée des inégalités», “Macron, Hollande, Sarkozy et l’UE” pour avoir créer des «incertitudes», «Le Pen» et les éditorialistes qui «créent des peurs plus que secondaires»

Vive le socialisme, vive l’autogestion, et vive la sécu»

L’étudiant était un ancien de l’antenne Solidaire de l’université Lyon II. «Il est arrivé avant la plupart d’entre nous», explique une de ses camarades. «Il militait depuis deux ou trois ans au niveau local et national», complète une autre. Le jeune homme est décrit par ses amis comme un «syndicaliste impliqué, toujours prêt à aider les autres, chaleureux, humain». Il a milité dans plusieurs structures avant de rejoindre le syndicat Solidaire. […]

Dans ce message, l’étudiant fait part de ses difficultés financières et de la suppression de sa bourse et dénonce la politique menée par le gouvernement actuel et les précédents. “Si je vise le bâtiment du CROUS à Lyon, ce n’est pas par hasard, je vise un lieu politique, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche et par extension, le gouvernement“, écrit-il.

actu.orange ; Le Figaro ; francetvinfo

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