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Un homme été condamné à trois ans de prison, dont six mois ferme, pour deux tags antisémites, xénophobes et antimaçonniques à Toulouse, a indiqué ce mercredi le parquet. Les inscriptions avaient été découvertes la semaine dernière dans la périphérie toulousaine.

La première assortissait les mots “juifs” et “franc-maçons” de croix gammées sur la façade d’une banque. Sur un mur d’immeuble en face était écrit : “Arabes dehors“. Arrêté après avoir été identifié par les enquêteurs, leur auteur, 64 ans, ancien directeur de l’hôpital psychiatrique de Villejuif, avait reconnu les faits.

Lors de son procès lundi en comparution immédiate, il a affirmé, selon le quotidien la Dépêche du Midi, avoir agi lors d’une “rechute”, interrompant un sevrage alcoolique l’ayant “rendu fou”. “Selon ce qu’elle a bien voulu indiquer aux enquêteurs, sur indication du mis en cause, sa compagne serait juive et l’homme déclare souffrir de problèmes d’addiction à l’alcool”, a précisé le parquet. (…)

Sous le hashtag #TousMobilisés contre la haine, la police nationale de Haute-Garonne a relayé dans un tweet la décision du tribunal.

Sud Ouest 

Un homme de 64 ans, retraité de Fonction publique, comparaissait au tribunal correctionnel pour avoir tagué des inscriptions à connotation racistes et antisémites sur des bâtiments publics.

Ce retraité dénote dans le box des prévenus. En couple avec une femme qui appartient à la communauté juive de Toulouse, il “ne s’explique pas” comment il a pu inscrire des phrases à connotation racistes et antisémites sur des bâtiments publics.

(…) Le sexagénaire reste calme pour tenter de comprendre comment il a pu inscrire ce genre de propos sur les juifs, les francs-maçons, mais aussi les Arabes qu’il voulait voir “dehors” à en croire l’un des six graffitis relevés ce 11 mars. “Je fête Kippour chaque année, j’amène ma femme à la synagogue. J’ai des amis musulmans et j’ai eu l’occasion de rencontrer des francs-maçons au cours de ma carrière : je n’ai rien contre ces gens” dit-il.

(…) Du côté de la défense, Me Ludovic Sérée de Roch décrypte plutôt un homme en “désœuvrement.” “Il est très bien intégré au sein de la communauté juive de Toulouse. Il n’est pas un skinhead, un néonazi ou un antisémite de cité. Il n’entre pas dans les schémas traditionnels et n’a aucun antécédent de ce type. Il y a un côté maladif ou tout du moins, irrationnel dans ses actes.” Seulement poursuivi pour les faits de dégradations, l’ancien directeur de l’hôpital psychiatrique de Villejuif devra s’expliquer des faits d’incitation à la haine le 25 avril prochain. “Je déteste le Front national !“, lance-t-il au président, Didier Suc.

(…) La Dépêche

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