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[…] Les bonapartistes sont les premiers à y avoir recours, le référendum est là pour promouvoir un lien direct entre le chef et le peuple. Louis-Napoléon Bonaparte l’utilise pour faire valider le coup d’Etat du 2 décembre 1851 et l’année suivante son sacre.

Désormais, le référendum est une tradition ancrée dans la droite autoritaire. Des historiens aux approches et aux conclusions si différentes (René Rémond, Zeev Sternhell, Michel Winock, etc.) ont montré que cet appel direct au peuple fonde l’une des revendications de la droite nationaliste depuis le XIXe siècle. Il constitue même pour certains l’une des origines du fascisme français.

Le référendum amenuise l’espace démocratique, voire le supprime, en réduisant à néant l’expression des corps intermédiaires. Le rapport direct entre le chef et le peuple, devenu une masse indéterminée, dans laquelle se mêlent tous les groupes sociaux sans tenir compte des intérêts particuliers et contradictoires.
[…] Il a souvent illustré sa dimension plébiscitaire et autoritaire. Il est encadré par de strictes mesures constitutionnelles, qui empêchent notamment de consulter la population sur des sujets de société. L’ensemble des courants politiques de gauche comme de droite se réclamant du référendum relèvent parfois d’une vision autoritaire et souvent d’une perception verticale du pouvoir sous couvert d’horizontalité.
[…] La question du RIC devient, par une étrange ironie calendaire, quasiment virale à partir du 2 décembre [date du coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte].
[…] Lors de cette dernière manifestation, ces banderoles sont rendues d’autant plus visibles que le rassemblement est très clairsemé. La demande de RIC se double chez nombre des porte-parole des “gilets jaunes” d’une rhétorique complotiste. Une première explique : “les forces de l’ordre ont laissé faire les casseurs hier sur les Champs-Elysées et on m’a bien fait comprendre que les décisions venaient d’en haut.”
[…]

L’Obs

Sylvain Boulouque sur Fdesouche :

L’expert de BFM Sylvain Boulouque explique que les manifestants sont d’extrême-droite parce qu’ils ont un drapeau à fleurs de lys mais le drapeau présenté est celui de la Picardie

« Gilets jaunes ». Sylvain Boulouque : « Ce qu’une partie de la gauche ne veut pas voir »

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