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Parfois taxés de conservatisme dans un parti qui se veut progressiste, les députés catholiques de LREM ne sont pas toujours à l’aise sur cette question.

Peut-on être élu La République en marche (LREM) et catholique? Représenter un mouvement qui se veut le chantre du progressisme et prendre le risque, en assumant sa foi, d’être étiqueté conservateur et réactionnaire? Après qu’elle a exprimé des réserves sur une nouvelle législation sur l’euthanasie, puis sur une proposition de loi ouvrant la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, la députée de l’Oise Agnès Thill s’est vue ramenée à ses croyances. Ciblée par des grossièretés liées à sa religion sur les réseaux sociaux, elle ajoute : “On m’a traitée de catho comme si c’était une insulte!

Agnès Thill était pourtant restée discrète sur sa confession. Jusqu’à son élection, elle était directrice d’école, et donc soumise à l’obligation de neutralité des fonctionnaires. Sans pour autant cacher ses convictions : elle a notamment publié en 2015 aux Éditions jésuites « Mots de Dieu pour les maux de la vie ».

Mais même au sein d’En marche, le sujet est délicat : “C’est plutôt un rejet. On ne veut pas en entendre parler car ça a un côté ringard“, comprend la députée. Au moment des premières discussions sur la PMA, elle dit avoir “bien vu les rictus” de certains de ses collègues macronistes qui “auraient préféré [qu’elle ne soit] pas là“. Elle va même jusqu’à estimer “que les gens de droite [lui] montrent un état d’esprit plus compréhensif et tolérant face à [sa] foi“… […]

Le JDD

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