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C’est le jour J en Bavière. D’ici ce vendredi soir, tous les bâtiments publics devront avoir accroché un crucifix bien en vue dans leur hall d’entrée. Une mesure controversée qui sème la zizanie.

Il rappellera aux visiteurs «la tradition historique et culturelle de la Bavière» et sera «un signe visible d’adhésion aux valeurs fondamentales de l’État de droit en Bavière et en Allemagne». C’est Markus Söder, le ministre président de la Bavière riche, conservatrice et catholique, qui a pris cette initiative au mois d’avril. Depuis, le débat ne désenfle plus, les critiques fusent de partout et la mise en application de cette mesure si controversée risque d’être complexe. Même les églises catholiques et protestantes ont dénoncé l’instrumentalisation de ce symbole de la foi chrétienne à des fins politiques. La CSU, le parti conservateur bavarois allié au niveau fédéral à la CDU d’Angela Merkel, doit faire face à de difficiles élections régionales au mois d’octobre. Elle est menacée sur son flanc droit par l’AfD, le parti populiste d’extrême droite. C’est la traditionnelle majorité absolue de la CSU dans le Land qui est en jeu.

Quelque 1 100 institutions allant des mairies aux musées, en passant par les écoles et les théâtres, sont concernées par cet arrêté approuvé par le gouvernement de la Bavière. Plusieurs institutions bavaroises ont déjà annoncé qu’elles ignoreront cette mesure et refuseront de poser un crucifix dans leurs locaux, d’autres ne savent pas au juste si elles sont concernées. La rébellion gronde et la confusion règne. […]

Difficile d’imaginer comment l’État bavarois va pouvoir faire plier les rebelles et imposer la pause d’un crucifix dans ces institutions libérales. […]

Le Point

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