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Appliquons enfin de façon systématique notre arsenal juridique et comblons ses failles“, argumente l’avocat, spécialiste des questions de sécurité .

La tragédie, survenue vendredi 23 mars 2018 dans l’Aude alors que notre territoire n’avait plus été frappé par le terrorisme islamiste depuis le 2 octobre 2017 à Marseille, est hélas tout sauf une surprise. On peut craindre qu’elle ne préfigure un avenir sombre.

Le profil de l’assaillant constitue une triste récurrence. Radouane Lakdim est un Français issu de l’immigration, comme la quasi-totalité des djihadistes ayant frappé notre territoire depuis la fin 2014, le reste étant essentiellement constitué par des éléments djihadistes syriens ou irakiens infiltrés par la route des migrants, comme l’a révélé l’enquête sur le groupe terroriste qui a perpétré les attaques du Thalys, du 13 novembre 2015 et de Bruxelles.

Autre caractéristique dominante, il s’agit d’un délinquant de droit commun multirécidiviste. Au-delà du cas de Radouane Lakdim (qui semble avoir été naturalisé en 2004 alors qu’il avait 12 ans), il existe dans notre droit des outils dont la mise en œuvre systématique pourrait diminuer le nombre d’individus susceptibles de passer à l’acte. On se souvient que, en octobre 2017, Ahmed Hanachi, tunisien en situation irrégulière, n’avait pas fait l’objet des mesures de rétention puis d’éloignement prévues par la loi, avant d’être relâché et d’égorger à la gare Saint-Charles deux jeunes femmes au nom d’Allah. […]

Pendant que la France est engluée dans ses pudeurs mortifères, le Parlement norvégien vient d’adopter, à la quasi-unanimité, le principe de la déchéance de nationalité pour les condamnés pour terrorisme qui disposent d’une autre nationalité. Voilà qui nous aurait été bien utile pour empêcher certains de revenir en France ou pour en éloigner d’autres…

Le terrorisme est un moyen au service d’une cause, l’islamisme, qui est la même que celle portée par nombre d’associations s’activant sur notre territoire. Gare au piège que constituerait un rapprochement de nos institutions avec ces associations, notamment proches des Frères musulmans, au prétexte qu’elles ne prôneraient pas la violence. Ces associations, cultuelles ou non, servent le même maître: l’islamisme, doctrine politique totalitaire et non une simple opinion religieuse comme beaucoup essaient de le faire croire et même juger devant les tribunaux (le concept d’«islamophobie» ayant vocation à créer cette confusion).

Ce point est d’autant plus crucial que de nombreux quartiers subissent désormais une influence prépondérante des islamistes. Le récent procès des «logeurs» du 13 novembre 2015 a démontré combien les terroristes pouvaient y trouver un soutien logistique complaisant de la part de «frères» qui, au respect des lois de la France, privilégient le soutien aux djihadistes. Vaincre le terrorisme signifie vaincre l’islamisme sur notre territoire.

La lutte antiterroriste, enfin, nécessite un équilibre entre anticipation et riposte.  […]

Le Figaro

Merci à Valdorf

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