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27/01/18

Christophe Bouillaud, professeur de sciences politiques à l’Institut d’études politiques de Grenoble, analyse les propos de Christophe Castaner.

En quoi une telle alliance correspondrait-elle réellement à un “grand mouvement central”? Quels sont les intérêts défendus par un tel “mouvement”, et quelles en sont les conséquences pour une classification politique ?

Si l’on veut rester réaliste, il ne faudrait pas parler à ce propos de « mouvement central », mais bien plutôt de mouvement centriste, soit un mouvement qui rassemblerait officiellement, et non plus officieusement comme aujourd’hui, les modérés des deux camps historiques de la droite et du centre d’un côté, et de la gauche de l’autre, tous des proeuropéens donc. Un tel mouvement, qui élargirait le périmètre déjà couvert par LREM, à sa droite et au centre, en s’alliant à tous ceux qui refuseront le leadership à la Viktor Orban de Laurent Wauquiez, et éventuellement à sa gauche en récupérant encore des restes du PS, risque cependant de regrouper uniquement les partis, les hommes et les femmes politiques, qui représentent les satisfaits de notre société.

En se coupant des extrêmes, ou simplement des convaincus des deux camps historiques de droite et de gauche, ce «mouvement central» n’attirerait probablement les suffrages que de la France satisfaite, celle qui vit encore plutôt bien, qui trouve le statu quo actuel de la société acceptable, qui aime dans le fond l’Union européenne et la globalisation, car elle en profite plus qu’elle n’en souffre. […]

Atlantico


26/01/18

Deux mois après son intronisation à la tête du mouvement présidentiel, le délégué général de La République en marche (LREM structure ses équipes et trace des perspectives pour les élections à venir.

[…] Dans la lignée de ses déclarations lors de son intronisation à la tête du parti en novembre puis de son intervention lors du congrès du MoDem en décembre, l’élu du Sud a confirmé son projet d’ouverture pour LREM. «Nous allons continuer ce rassemblement jusqu’aux européennes avec ceux qui croient profondément en l’Europe», a déclaré Castaner, prônant une alliance «de Daniel Cohn-Bendit à Alain Juppé», avec ceux qui partagent «la même ambition progressiste exigeante et jamais béate pour l’Europe». Le patron des marcheurs veut travailler sur cette élection avec la même méthode que celle empruntée par Emmanuel Macron pendant la présidentielle : le 24 mars, sur le même modèle de la «grande marche» , une «grande marche pour l’Europe» sera lancée par le parti. […]

Évoquant le projet de loi asile et immigration, Christophe Castaner a reconnu qu’il pouvait y avoir des «sujets de friction, de désaccord» et défendu l’orientation du gouvernement. «Nous avons un devoir d’humanité mais aussi de vérité vis-à-vis des Français et des migrants», a-t-il affirmé.

Le Figaro

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