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C’est sur ce réseau affilié à la gauche radicale qu’a été revendiqué l’incendie ayant ravagé des locaux de la caserne de gendarmerie de Grenoble dans la nuit de mercredi à jeudi.

«Ne haïssez pas les médias, devenez les médias». Sous ce slogan, Indymedia (IMC), l’une des plates-formes Internet les plus fréquentées de l’extrême-gauche à travers le monde. Créé en 1999 à Seattle par les mouvances altermondialistes, ce réseau libertaire hébergeant une centaine de médias locaux vient de refaire surface dans l’actualité française. C’est depuis ses pages qu’ont en effet été revendiquées les deux récentes attaques contre les forces de l’ordre.

Cinq véhicules de la gendarmerie de Limoges (Vienne) ont été brûlés dans la nuit de lundi à mardi, puis des locaux techniques de la caserne de gendarmerie grenobloise de Vigny Musset (Isère) ont été incendiés deux nuits plus tard. Cette «vague», comme ses auteurs l’appellent, est une réponse au très médiatisé procès du quai de Valmy, lancé mercredi. Neuf manifestants anti-loi travail y sont poursuivis pour avoir participé, de près ou de loin, à l’attaque contre une voiture de police à Paris en mai 2016 et dont les images en flammes étaient devenue virales

«Quelle que soit l’issue du procès, on continuera à s’en prendre à la police et à la justice. Notre hostilité est un feu qui se propage», assure le texte de ces «nocturnes» publié jeudi. Un texte anonyme donc, comme c’est la règle sur les différentes antennes d’Indymedia, qui se pose en courroie de transmission, en simple canal pour les militants «de gauche et anarchistes», et non en média. «Nous ne voulons pas savoir qui sont les auteurs de tous les attentats qui sont revendiqués sur le site», expliquent les gérants à leurs utilisateurs, relaie Libération. Là réside justement toute l’ambiguïté d’Indymedia.(…)

Ces dernières années, plusieurs gouvernements européens ont tenté d’enterrer ces antennes-relais logées par IMC. Une pratique venue des Etats-Unis, censée lutter contre les violences policières, irrite particulièrement les autorités au début des années 2010 : le «copwatching», une méthode qui consiste à publier les photos de policiers et gendarmes en service sur la toile, et de les recenser. Le tout assorti de commentaires diffamatoires.

Les sites de Grenoble et de Paris sont alors accusés par les syndicats de policiers d’être des «sites anti-flics». La place Beauvau s’y reprend à deux fois pour suspendre leur activité. Clauge Guéant obtiendra en 2011 et 2012 des fournisseurs d’accès internet la déconnexion du Copwatch parisien pour injures et diffamation. Un coup d’épée dans l’eau toutefois puisque des «sites miroirs» – des copies exactes- prennent rapidement la relève, comme le note Europe 1 -sans parler des pages hébergés sur Tor, un réseau qui promet anonymat et intraçabilité.(…)

Le Parisien

Merci à valdorf

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