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L’accord passé entre la mairie de Nice et le gouvernement pour une présence de policiers non armés dans les écoles suscite des réserves

La mairie de Nice a indiqué samedi, en marge d’une visite dans la ville du ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, qu’elle mettrait en œuvre cette mesure à la rentrée prochaine.

Après l’attentat sur la Promenade des Anglais qui avait fait 86 morts le 14 juillet 2016, Nice avait déjà mis en place des vigiles devant les écoles, remplacés depuis par des policiers. La ville s’était aussi dotée d’une salle de vidéosurveillance dédiée aux écoles, en plus d’alarmes anti-intrusion, de boutons d’alertes et de badges d’accès.

Après cette nouvelle annonce d’expérimentation, les réactions ne se sont pas précipitées. Côté enseignants, le syndicat minoritaire CGT Educ’action a pour sa part de nouveau « condamné » la mesure, sur fond d’austérité budgétaire. « Ce qu’il nous faut dans les écoles, ce ne sont pas des policier-es mais des secrétaires administratives, des ATSEM, des infirmier-es scolaires… », affirme le syndicat.

Des réserves sont exprimées aussi chez les professionnels de la sécurité. Cette solution « pourrait s’avérer dangereuse pour le policier municipal non armé en faction dans l’école », souligne dans un communiqué le Syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM). « Il est évident qu’en cas d’attaque terroriste dans une école, le policier sera une cible privilégiée », sans moyen de défense, estime le syndicat.

La Croix

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